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Coronavirus: le gouvernement français exhorté à la transparence

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Des soignants français exigent la publication des commandes de masques réalisées par l’État. Ils somment également les pouvoirs publics de rendre publiques les commandes de tests de dépistage et de masques réalisées depuis décembre.

Les soignants français reprennent la question que tout le monde se pose : mais ou sont donc les masques promis ? Comme saint Thomas, ils ne croient que ce qu’ils voient et doutent de la version officielle du gouvernement qui jure tout faire. Ils exigent donc des preuves et veulent avoir un droit de regard sur les contrats de commande de masques et des tests de dépistage du coronavirus. Tous les contrats conclus depuis le 20 décembre.

Ils invoquent l’obligation faite à l’administration de publier en ligne ou de communiquer les documents qu’elle détient aux personnes qui en font la demande. En effet, par solidarité et dans l’urgence, de nombreuses entreprises proposent des masques, ou des tests, mais ne savent que faire pour qu’ils arrivent dans les cabinets ou les hôpitaux.

Pétition est en ligne

Me Fabrice Di Vizio, l’avocat qui représente ces soignants exaspérés de ne pas avoir les armes pour mener la guerre évoquée par le chef de l’Etat, n’hésite pas à parler de « mensonge d’État ». Il estime que la transparence est la seule à même à rétablir en partie la confiance entre l’État et les professionnels de santé.

Pour soutenir cette action, une pétition est en ligne, lancée par un psychologue de Marseille. Lucien Cavalier est « scandalisé » de la pénurie de masques et de protections de base pour le corps médical. « Ça suffit de faire des économies, s’agace-t-il. Cela fait plus d’un an que les urgentistes sont en grève et demandent des moyens ! » Elle a déjà recueilli près de 350 000 signatures.

Derrière cette action, il y a 600 professionnels de santé représentant le collectif C19, dont trois membres – les médecins Philippe Naccache, Emmanuel Sarrazin et Ludovic Toro – qui ont porté plainte près la Cour de justice de la République contre le Premier ministre et l’ancienne ministre de la Santé. Ils s’appuient notamment sur des déclarations d’Agnès Buzyn au journal Le Monde, qui a affirmé, après le premier tour des municipales, avoir alerté dès janvier le Premier ministre sur la gravité de l’épidémie de coronavirus et l’avoir averti que les « élections ne pourraient sans doute pas se tenir ».

Ces médecins, infirmières et infirmiers les accusent de s’être « abstenus » de prendre à temps des mesures pour endiguer l’épidémie. Ils estiment qu’Edouard Philippe et Agnès Buzyn « avaient conscience du péril et disposaient des moyens d’action, qu’ils ont toutefois choisi de ne pas exercer ». Ce qui est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende. La CJR est la seule instance habilitée en France à juger des actes commis par des membres du gouvernement dans l’exercice de leurs fonctions.

Autre procédure, l’annonce par Me Khadija Aoudia, avocate du barreau de Nîmes, du dépôt d’une plainte pénale contre le Premier ministre et la garde des Sceaux au nom de 31 détenus incarcérés dans des prisons du sud de la France. Elle estime qu’à l’exception de la suspension des parloirs, aucune mesure n’a été mise en place pour protéger les personnes incarcérées et le personnel face à ce virus qui a contaminé dix détenus selon un bilan provisoire.

La crise sanitaire devient crise politique

Ces diverses accusations sont relayées par une partie de l’opposition politique, à l’image de la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen qui avance qu’Agnès Buzyn serait probablement amenée à donner des explications à la CJR. Sur proposition de son président Damien Abad, les députés Les Républicains ont de leur côté annoncé leur intention de créer une commission d’enquête parlementaire afin de faire la lumière sur d’éventuels dysfonctionnements.

Elle ne sera active qu’à l’automne afin de « préserver l’unité nationale dans un esprit de responsabilité » dans la période de crise sanitaire. « Trois sujets cristallisent les inquiétudes des Français : la pénurie de masques, la doctrine de tests de dépistage, et les capacités en termes de lits de nos services de réanimation », souligne M. Abad avant d’ajouter : « Il faudra repenser tout notre logiciel politique » après la crise et que « les politiques de coupes budgétaires en matière de santé publique doivent être abandonnées ».

Une idée appuyée par Gérard Larcher, président du Sénat où la droite est majoritaire. « Il faut tirer les leçons de cette crise et ça passe par une commission d’enquête », a-t-il dit mercredi 25 mars sur France Inter. La veille, à l’Assemblée, la conférence des présidents avait acté la mise en place d’une mission d’information sur la gestion de l’épidémie afin de contrôler chaque semaine les mesures prises par le gouvernement.

Le gouvernement prêt à « rendre des comptes »

Mardi soir sur France 2, le Premier ministre a évoqué cette polémique : « Il y a quelques mois, il y a des gens qui disaient :« Vous en faites trop » ou « vous n’en faites pas assez ». Dans quelques mois, certains diront : « Il aurait fallu faire autrement«  ». « Ces polémiques, je les connais, je les assume », a-t-il ajouté.

Mercredi, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin avait, lui, assuré que l’État ne savait pas en février que l’épidémie de coronavirus allait conduire la France à connaître cette situation. « Cela ne m’inquiète pas parce que je crois que nous avons, avec beaucoup de professionnalisme, de détermination et de gravité regardé cette crise en face », déclarait pour sa part en début de semaine la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, ajoutant : « Nous avons pris nos responsabilités ».

RFI

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