L’accord de Samoa a été ratifié par le Parlement européen le 11 avril à
Bruxelles .
Il a été signé le 15 novembre 2023 à Samoa, île située dans le Pacifique. Il est le successeur de l’accord Post-Cotonou qui a été prorogé jusqu’à ce que le nouvel accord de partenariat entre ‚l‘UE et les pays ACP soit appliqué.
L’accord de Samoa est entré en vigueur en janvier 2024.
Auparavant, il avait été ratifié par les membres de l’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP-UE (Afrique-Caraibes-Pacifique) à Honaria, aux îles Salomon. le 29 octobre 2023 après d’âpres discussions.
L’Assemblée Parlementaire Paritaire ACP-UE est un organe consultatif composé d’un nombre égal de représentants de l’UE et de représentants des pays ACP qui favorise une meilleure compréhension entre les peuples de l’UE et ceux des États ACP.
Cette assemblée traite des questions liées au développement et au partenariat.
L’accord de Samoa définit le cadre juridique dans lequel s’inscrivent les relations entre les 27 états membres de l’UE d’une part et les 48 pays d’Afrique, 16 Caraibes et 15 du Pacifique d’autre part. Il concerne donc environ 2 milliards de personnes, 78 pays répartis sur 4 continents.
Ces pays jouent un rôle prépondérant sur l’échiquier politique internationale.
Cet accord sera valable pour les 20 prochaines années. Il vise à relever ensemble les défis mondiaux auxquels nous sommes confrontés. L’accord s’articule autour d’un socle commun au niveau des ACP et de trois protocoles régionaux pour l’Afrique, les Caraïbes et le Pacifique, l’accent étant mis sur les besoins spécifiques des régions.
Il établit des principes communs et couvre les domaines prioritaires suivants:
la démocratie et les droits de l’homme
la croissance et le développement économiques durables
le changement climatique; le développement humain et social
la paix et la sécurité;les migrations et la mobilité
Cependant nous relevons qu‘avec cet accord, L’UE se soustrait à ses responsabilités en transférant la question de la migration à des pays tiers où les droits humains ne sont pas respectés.
Un tel accord n’arrêtera pas la migration, ni, n’empêchera les trafiquants d’êtres humains de chercher de nouvelles routes et de soutirer encore plus d’argent de ces personnes qui souhaitent changer leur destin. Même si le chapitre sur la migration et la mobilité demeure la pomme de discorde, nous espérons qu’au cours de négociations bilatérales nous parviendrons à un compromis qui met en avant les valeurs universelles d’humanité et de solidarité.
Dr. phil. Pierrette Herzberger-Fofana, M.A.
- Mitglied des Europäischen Parlaments (MdEP)/ Europa-Abgeordnete
- Députée au Parlement Européen (DEP)
- 1ère Vice-Présidente de la Commission « Développement » (DEVE)
- Membre de la Commission Droits des Femmes et Egalité des Genres (FEMM)
- Vice-Présidente de la Délégation pour les relations avec le Parlement Panafricain (DPAP)
- Vice-Présidente de l’Assemblée Parlementaire Paritaire UE-ACP (Afrique Caraïbes et Pacifique)
- Co-Présidente de l’Intergroupe Parlementaire Anti-Racisme et Diversité (ARDI)