Le ministre britannique des Finances, Rishi Sunak, a dévoilé mercredi un plan de relance de l’économie britannique durement frappée par la pandémie de coronavirus, qui coûtera à l’Etat un investissement total de 30 milliards de livres, soit environ 33 milliards d’euros.
Annoncé par le chancelier de l’échiquier devant le parlement britannique, ce plan comprend des mesures d’urgence de 2 milliards de livres sterling pour subventionner des milliers de contrats de six mois de travail qualifié pour les jeunes de moins de 25 ans, ainsi qu’une réduction à 5% de la TVA (contre 20% actuellement) sur les “biens et services du secteur de l’hospitalité”, y compris les restaurants et bars mais aussi les hôtels, zoos et parcs d’attraction.
Ce plan prévoit aussi une annulation temporaire de la taxe sur les achats immobiliers pour les propriétés valant jusqu’à 500.000 livres sterling et un investissement de 3 milliards pour la rénovation thermique des logements et des bâtiments publics.
“Nous entrons dans la deuxième phase de notre réponse économique” à la grave récession provoquée par la pandémie de coronavirus, a déclaré M. Sunak devant les députés, précisant que cette phase sera centrée sur le retour à l’emploi et la lutte contre le chômage des jeunes.
Dans ce sens, le chancelier de l’échiquier a annoncé qu’en vertu de ce plan, le gouvernement paiera en août la moitié des repas pris dans les restaurants, “où travaillent 1,8 million de personnes” au Royaume-Uni, à hauteur de 10 livres par personne.
Déterminé à redémarrer l’activité économique au Royaume-Uni qui a payé un lourd tribut à la pandémie avec près de 50.000 décès, le gouvernement britannique tente désormais de se rattraper pour sortir de la crise.
La semaine dernière, le Premier ministre Boris Johnson a annoncé un plan de cinq milliards de livres d’investissements dans les infrastructures, inspiré de la politique dite de la “Nouvelle donne” de Franklin Roosevelt qui avait permis de relancer l’économie américaine après la Grande Dépression des années 1930.