Cinq Etats européens et cinq pays africains sont convenus ce lundi lors d’une réunion de collaborer plus étroitement pour lutter contre le trafic d’êtres humains en Europe et à sa source, et de créer des voies légales d’accès des migrants à l’Europe, a déclaré la commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson.
Mme Johansson a indiqué à la presse que la rencontre s’était tenue dans le cadre des préparatifs de la Commission européenne pour un nouveau pacte de l’Union européenne (UE) sur les migrations et le droit d’asile.
« La traversée de l’Afrique vers l’Europe est dangereuse et nous devons faire quelque chose à ce sujet, à la fois dans les pays d’origine et dans les pays où arrivent ces migrants », a-t-elle affirmé.
Les ministres de l’Intérieur de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de Malte et de l’Espagne ont participé à cette réunion, ainsi que leurs homologues d’Algérie, de Libye, de Mauritanie, du Maroc et de Tunisie.
Elle s’est tenue juste après un week-end d’arrivées de migrants à Lampedusa, une île italienne de la mer Méditerranée, les médias sur place ayant rapporté l’arrivée de plus d’un millier de migrants entre vendredi et dimanche.
Mme Johansson a expliqué que l’UE investissait de grosses sommes d’argent afin d’aider les pays d’origine à mieux contrôler et protéger leurs frontières. Elle a notamment mentionné les montants de 342 millions d’euros (soit 388 millions de dollars) au Maroc et 155 millions (environ 176 millions de dollars) en Libye.
« Nous soutenons également la lutte contre les trafiquants d’êtres humains via des programmes régionaux visant à démanteler les réseaux clandestins. Nous avons accepté de chercher la meilleure manière d’utiliser des agences européennes telles que Frontex et Europol en vue d’atteindre cet objectif », a-t-elle poursuivi.
« L’Europe a besoin d’un partenariat solide avec les pays d’origine », a-t-elle poursuivi, ajoutant : « Nous devons améliorer la manière dont nous pouvons aider ces pays à gérer et combattre les causes originelles de la migration. Nous devons aussi trouver des moyens légaux pour l’arrivée de ces personnes en Europe. »
Source : XINHUA