L’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne (FRA) a exprimé lundi ses inquiétudes concernant les obstacles supplémentaires auxquels sont confrontés les migrants et les demandeurs d’asile lorsqu’ils tentent d’entrer dans l’Union européenne et l’augmentation des allégations de refoulement aux frontières.
Parmi les restrictions qui inquiètent les migrants et les demandeurs d’asile, il y a l’exigence imposée par certains États membres de l’Union européenne à tous les arrivants étrangers de se placer soi-même en quarantaine ou de fournir un test du COVID-19 négatif, ce que « de nombreuses personnes recherchant la sécurité dans l’Union européenne ne peuvent pas satisfaire ».
Selon le dernier bulletin trimestriel de la FRA sur la migration, les mesures de confinement liées au COVID-19 ont entraîné une diminution de 90% des demandes d’asile en avril 2020, le taux le plus bas depuis 2008.
Commentant la situation dans les centres d’accueil à travers l’Europe, l’agence a déclaré que les restrictions et les quarantaines dans les centres d’accueil sont souvent plus strictes que celles appliquées à la population générale. De même, de nombreux nouveaux arrivants ne sont pas enregistrés du tout ou avec un retard tandis que leur accès à l’aide juridique est limité.
L’agence a également noté que si de nombreux pays permettent aux personnes censées quitter les centres d’accueil de rester jusqu’à la fin de la pandémie, les demandeurs d’asile déboutés ou même les réfugiés reconnus deviennent souvent des sans-abri dans d’autres pays.
L’agence, qui collecte des données sur la migration depuis 2015, a également exprimé sa crainte que, en raison de la pandémie, de nombreux enfants demandeurs d’asile ne puissent accéder à l’éducation, de nombreux centres manquant d’outils d’apprentissage en ligne ou d’une connexion Wi-Fi stable.