Le négociateur de l’Union européenne (UE) sur le Brexit, Michel Barnier, a indiqué mardi que l’UE était prête à négocier “jusqu’à la fin de l’année et au-delà” avec le Royaume-Uni pour parvenir à un accord sur leur partenariat futur, à moins de dix jours de la fin de la période de transition post-Brexit.
Lors d’un point sur les négociations avec les ambassadeurs des Etats membres de l’UE, M. Barnier a réitéré que la pêche demeure le principal point de blocage des négociations.
Les pourparlers focalisent sur le partage des quelque 650 millions d’euros de produits pêchés chaque année par l’UE dans les eaux britanniques et la durée de la période d’adaptation pour les pêcheurs européens. Pour les Britanniques, les produits de pêche dans les eaux européennes représentent environ 110 millions d’euros.
Un éventuel accord doit théoriquement être ratifié par le Parlement européen pour qu’il puisse entrer en vigueur le 1er janvier, mais les eurodéputés, qui avaient fixé une date butoir dimanche dernier, estiment que “si un accord était conclu après la date limite du 20 décembre, le Parlement européen ne serait pas en mesure d’examiner l’accord post-Brexit en profondeur et de se prononcer sur son approbation pour une entrée en vigueur le 1er janvier 2021”.
Faute d’accord d’ici la fin de cette période de transition qui s’achève le 31 décembre, les échanges entre l’UE et le Royaume-Uni seraient régis par les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), érigeant de nouvelles barrières commerciales et causant d’importants coûts pour les entreprises importatrices des deux côtés et des retards aux frontières.