Un conseil d’administration de Renault
va se réunir de façon imminente, très probablement mardi, pour valider
la nomination de l’ancien patron de Seat (groupe Volkswagen) Luca de Meo
comme directeur général du constructeur automobile français, a-t-on
appris lundi soir auprès de deux sources.
Selon ces sources proches du groupe au losange, la prise de fonction de M. de Meo ne sera pas immédiate, mais devra attendre encore « quelques mois » en raison du contrat qui le lie à Volkswagen.
La réunion des administrateurs aura lieu « très probablement » mardi, mais il n’y avait pas de certitude lundi soir, a indiqué une source à l’AFP. Une deuxième source a précisé que les convocations des administrateurs n’étaient pas encore parties et que la date et l’horaire n’étaient pas encore fixées.
Le conseil d’administration de Renault s’était déjà exprimé en décembre en faveur de la candidature de l’Italien Luca de Meo, 52 ans, au poste de directeur général.
Entre temps, une négociation a eu lieu entre le groupe français et Volkswagen pour négocier le prix à payer par Renault afin de lever sa clause de non-concurrence.
De gros chantiers attendent ce dirigeant polyglotte et parfaitement francophone.
Le président du conseil d’administration Jean-Dominique Senard compte sur lui pour donner un nouveau souffle à une entreprise ébranlée par les soubresauts de l’affaire Ghosn, l’ancien patron qui s’est réfugié au Liban pour fuir la justice japonaise qui devait le juger pour diverses malversations.
Luca de Meo est crédité d’avoir redressé Seat dont il avait pris la direction en 2015 après avoir piloté le marketing et les ventes du constructeur allemand Audi. La marque espagnole, moribonde il y a 4 ans, a battu l’an dernier un record historique de ventes.
Les administrateurs de Renault avaient décidé en octobre de démettre de ses fonctions le directeur général Thierry Bolloré, dont les performances et le style de management, réputé autoritaire, étaient mis en cause. Depuis, la directrice financière Clotilde Delbos assurait l’intérim.
Luca de Meo devra notamment redresser en Europe l’activité de la marque au losange qui doit monter en gamme pour se distinguer davantage de sa filiale roumaine « low-cost » Dacia.
Renault est au plus mal en Bourse. L’action a perdu plus de la moitié de sa valeur depuis l’arrestation de Carlos Ghosn en novembre 2018, signe de la défiance des investisseurs après une année de crise entre le constructeur français et son allié Nissan.
AFP