Le Parlement européen a voté mercredi 14 septembre en faveur d’un objectif de 45% pour les énergies renouvelables dans le mix énergétique de l’UE d’ici 2030, ouvrant ainsi la voie aux négociations avec les 27 États membres pour finaliser le texte avant la fin de l’année.
Les députés ont voté pour porter à 45% la part des énergies renouvelables dans la consommation globale d’énergie de l’UE d’ici à 2030, dans le cadre de la révision de la directive relative aux énergies renouvelables (RED).
Cet objectif est également soutenu par la Commission européenne dans le contexte de son paquet RepowerEU.
La législation définit également des sous-objectifs pour les secteurs tels que le transport, la construction, le chauffage ou le refroidissement urbain. Dans le secteur des transports, le déploiement des énergies renouvelables devrait aboutir à une réduction de 16% des émissions de gaz à effet de serre, via l’utilisation d’une part accrue de biocarburants avancés et des quotas plus ambitieux pour les carburants renouvelables d’origine non biologique tels que l’hydrogène. L’industrie devrait augmenter l’utilisation des énergies renouvelables de 1,9 points de pourcentage par an, et le chauffage urbain de 2,3 points.
Chaque État membre devra développer deux projets transfrontaliers afin d’accroître l’électricité verte. Les États membres consommant plus de 100 TWh par an devront en développer un troisième d’ici à 2030.
Les députés ont par ailleurs adopté des amendements appelant à la réduction progressive de la part du bois primaire considérée comme une énergie renouvelable.
Le texte a été adopté par 418 voix pour, 109 contre et 111 abstentions.
Économies d’énergie
Lors d’un vote distinct mercredi, les députés ont approuvé la révision de la directive relative à l’efficacité énergétique (EED), qui fixe les objectifs d’économies d’énergie à la fois pour la consommation primaire et finale dans l’UE.
Les députés ont relevé l’objectif de l’UE en matière de réduction de la consommation d’énergie primaire et finale: les États membres devront collectivement assurer une réduction de la consommation d’énergie de 40% d’ici à 2030 pour la consommation d’énergie finale, et de 42,5% pour la consommation d’énergie primaire par rapport aux projections de 2007. Cela correspond respectivement à 740 millions et 960 millions de tonnes équivalent pétrole. Les États membres devront fixer des contributions nationales contraignantes pour atteindre ces objectifs.
Ces objectifs devront être atteints via des mesures aux niveaux local, régional, national et européen, dans différents secteurs (administration publique, construction, entreprises, centres de données…).
Le texte a été adopté par 469 voix pour, 93 contre et 82 abstentions.