Le nombre de faits de trafic de drogue poursuivis en France l’an dernier a progressé de 10% par rapport à 2018, selon les chiffres dévoilés mardi par le ministère de l’Intérieur.
En 2019, plus de 13.000 faits de trafics ont été poursuivis, tandis que 17.276 personnes ont été mises en cause pour trafic de stupéfiants contre 14.600 en 2017, soit une hausse de 20% en deux ans, a indiqué le ministre Christophe Castaner, rappelant que ce trafic représentait un « marché d’environ 3,2 milliards d’euros » en France et causait la mort « de 168.000 personnes » chaque année dans le monde.
La lutte contre le trafic de stupéfiants est la priorité du gouvernement, a-t-il assuré en notant que « 70% du crime organisé est lié au trafic de stupéfiants, qui est le terreau de toutes les délinquances ».
En septembre dernier, M. Castaner avait annoncé un plan national contre les stupéfiants avec une cinquantaine de mesures, dont la création de l’Office anti-stupéfiants (Ofast) au 1er janvier 2020.
« Depuis 66 ans, nous n’avions pas changé la forme de l’outil et l’engagement de nos forces sur ces sujets. C’est la raison pour laquelle avec (le secrétaire d’Etat) Laurent Nuñez, nous avons créé l’Office anti-stupéfiants, nous avons changé la méthode », a-t-il dit mardi au micro de RTL.
En appui de l’Ofast, des cellules du renseignement opérationnel sur les stupéfiants (Cross) vont être créées dans chaque département, sur le modèle mis en place à Marseille depuis 2015.
Xinhua