En raison d’un refus de l’Autriche, l’Union européenne n’arrivera pas à un accord ce lundi 17 février concernant la reprise de l’opération navale Sophia. Initiée en 2015, l’opération a pour but de contrôler l’embargo de l’ONU sur les armes à destination de la Libye.
« Je ne pense pas que nous soyons en mesure de faire cela », a reconnu le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, peu avant une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bruxelles. En effet, pour que l’opération Sophia soit relancée, « l’unanimité est nécessaire » et « si nous ne l’obtenons pas, nous ne pouvons pas aller de l’avant », a regretté Josep Borrell.
Décidé en 2015, le mandat de l’opération Sophia a été prolongé jusqu’au 31 mars 2020. Mais l’opération ne reprendra pas immédiatement puisque l’Autriche refuse de reprendre les opérations navales. Le pays estime que cette opération est « un billet d’entrée en Europe pour des milliers de migrants clandestins », une position confirmée par le ministre autrichien des Affaires étrangères, Alexander Schallenberg, dans un entretien au quotidien Die Welt.
L’Europe « doit être capable de faire de la politique européenne »
Les navires européens avaient été retirés de la méditerranée suite au refus de l’Italie de laisser les migrants sauvés en mer débarquer sur son territoire.
Josep Borrel s’est tout même montré optimiste. « Si nous ne pouvons pas nous entendre aujourd’hui, nous tenterons de le faire lors du prochain conseil » des ministres des Affaires étrangères prévu le 23 mars à Bruxelles, a-t-il déclaré. « Je ne peux pas imaginer qu’un pays comme l’Autriche dise non en fin de compte, a ajouté le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, je comprends que l’Europe ne soit parfois pas capable de faire de la politique mondiale, mais elle doit être capable de faire de la politique européenne ».
AFP