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Les Européens durcissent le ton face à l’Iran

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Une résolution, adoptée par l’AIEA et élaborée par l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, rappelle Téhéran à ses obligations de coopérer.

Les Européens ont durci le ton face à l’Iran et fait adopter par l’AIEA une résolution admonestant le pays qui refuse l’inspection de deux sites suspects, dernier litige en date dans le dossier nucléaire iranien où les États-Unis exhortent à plus de fermeté. Le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a approuvé hier un rappel à l’ordre formel de Téhéran, qui est aussi la première résolution critique vis-à-vis de l’Iran émise depuis 2012.

À ce stade, l’adoption du texte a d’abord une portée symbolique, mais peut être le prélude à une transmission du contentieux au Conseil de sécurité de l’ONU habilité à prendre des sanctions. Ce vote intervient dans un contexte de tensions croissantes à propos du programme nucléaire de la République islamique qui, au cours des douze derniers mois, s’est affranchie de plusieurs de ses engagements en représailles au retour des sanctions américaines sur son économie.

Le texte, élaboré par l’Allemagne, la France et la Grande-Bretagne, rappelle l’Iran à ses obligations de coopérer avec le gendarme du nucléaire, alors que la République islamique refuse depuis janvier l’accès à deux sites suspectés d’avoir abrité des activités nucléaires non déclarées il y a plus de 15 ans. Il a reçu l’approbation de 25 des 35 États membres du Conseil des gouverneurs, lors d’une réunion au siège de l’AIEA, à Vienne. Sept pays se sont abstenus. La Russie et la Chine sont les seuls États à avoir voté contre cette résolution, dont l’ambassadeur russe auprès de l’agence Mikhaïl Oulyanov a dit craindre qu’elle ait un effet « contre-productif » sur les relations avec Téhéran. La Chine a également regretté, dans une déclaration devant le Conseil, une initiative « hâtive » et l’a mise sur le compte de la politique de « pression maximale » de Washington sur l’Iran. Les États-Unis ont voté en faveur de cette résolution qu’ils auraient toutefois souhaitée plus sévère. Avant le vote, Téhéran avait mis en garde contre toute « politisation » du dossier, avertissant qu’une résolution pourrait « compromettre le niveau actuel de coopération entre l’Iran et l’agence ». L’inspection des sites nucléaires iraniens par les agents de l’AIEA est un élément-clef de cette coopération et de l’accord international de 2015 signé entre Téhéran et les grandes puissances pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.

Pas d’inspections « à la carte »

Depuis que les États-Unis ont dénoncé unilatéralement cet accord en 2018 et que l’Iran a répliqué en relançant ses activités d’enrichissement d’uranium, la survie du texte ne tient plus qu’à un fil, et notamment à la poursuite des inspections de l’AIEA en Iran. Ces vérifications se déroulent sans entrave sur les installations nucléaires où la République islamique mène actuellement des activités d’enrichissement d’uranium. Mais elles se heurtent à la résistance des Iraniens sur deux sites plus anciens, a priori désaffectés, où l’Iran aurait mené des activités non déclarées au début des années 2000. Rien n’indique que ces activités constituent une quelconque menace à l’heure actuelle, mais l’AIEA veut en avoir le cœur net. En vertu de ses engagements auprès de l’agence, l’Iran est tenu d’accepter les inspections demandées, martèle l’agence onusienne. Il serait « absolument inacceptable » de faire « une exception » montrant que les États peuvent être sélectifs dans la mise en œuvre de leurs accords avec l’AIEA, a déclaré à l’issue du vote le directeur général de l’AIEA Rafael Grossi. « Il n’y a pas de protocole additionnel à la carte », a-t-il insisté en référence au texte régissant le régime des vérifications. Téhéran considère au contraire ne pas avoir à satisfaire les demandes « fondées sur des allégations malveillantes fabriquées par (ses) ennemis » et accuse Israël d’avoir transmis à l’agence les documents incriminant les sites suspects. Les Européens continuent de privilégier le dialogue diplomatique à l’option de nouvelles sanctions. Une réunion entre les ministres des Affaires étrangères allemand, britannique et français est prévue vendredi à Berlin, a indiqué le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab. Washington exhorte les États toujours parties à l’accord nucléaire de 2015 (Allemagne, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine) à lui emboîter le pas et à dénoncer le texte.

Source : AFP

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