Les négociateurs européen et britannique pour le Brexit se sont quittés jeudi sur un nouveau constat d’échec à l’issue d’une session de négociations à Londres sur les futures relations entre le Royaume-Uni et l’UE.
Après un nouveau round de discussions étendu sur trois jours dans la capitale britannique, le négociateur européen, Michel Barnier, a jugé qu’il est “peu probable” en l’état actuel des choses de parvenir à un accord.
“Par son refus actuel de s’engager sur les conditions d’une concurrence équitable et d’un accord équilibré sur la pêche, le Royaume-Uni rend un accord commercial à ce stade peu probable”, a dit M. Barnier lors d’une conférence de presse.
“Le Royaume-Uni cherche une exclusion quasi-totale” des bateaux de pêche européens des eaux britanniques, a-t-il poursuivi, notant que cela est “tout simplement inacceptable”.
Son homologue britannique David Frost a souligné, quant à lui, que “des divergences considérables subsistent dans les domaines les plus difficiles, soit des conditions de concurrence égales et la pêche”, déplorant qu”aucun accord ne puisse être trouvé avant la fin du mois de juillet” comme l’avait espéré le Premier ministre Boris Johnson.
Toutefois “malgré les difficultés”, le négociateur britannique assure que “les progrès” dans les négociations “sont véritables”.
Depuis que le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne le 31 janvier, Londres et Bruxelles conduisent d’intenses discussions pour définir le cadre de leur future relation après le Brexit et nouer un accord de libre-échange à l’issue de la période de transition, qui se termine le 31 décembre.
Les discussions doivent donc se poursuivre la semaine prochaine, avant une prochaine session de négociations à partir du 17 août.
Si les deux paries ne parviennent pas à se mettre d’accord sur leurs relations futures d’ici la fin de l’année, seules les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), avec leurs droits de douane élevés, s’appliqueraient à partir de janvier 2021 aux relations commerciales entre le Royaume Uni et l’UE.