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Macron se joint aux appels pour une commission internationale d’enquête

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Marie-Claude Najm promet de demander l’aide « d’experts » étrangers.

Les appels à une enquête internationale dans la tragédie de la double explosion qui a secoué Beyrouth mardi soir continuent d’enfler.

Hier, le président français Emmanuel Macron, en visite éclair à Beyrouth à la suite de la catastrophe de mardi soir, s’est joint à plusieurs figures politiques qui avaient lancé des appels allant dans le même sens. Lors d’une conférence de presse tenue hier soir à la Résidence des Pins, il a déclaré sans ambages : « Il faut une enquête internationale ouverte, transparente et claire, pour éviter que, d’abord, des choses soient cachées et que le doute s’installe. » Et le locataire de l’Élysée d’assurer que « toute l’expertise de la France (dans ce domaine) est à la disposition du Liban » et que des experts sont déjà sur place.

Cette plaidoirie de M. Macron en faveur d’une enquête internationale est à même de donner une bouffée d’oxygène à plusieurs figures de l’opposition politique d’abord, mais aussi de quelques personnalités au pouvoir qui pressent pour que l’enquête soit confiée à une commission internationale

La ministre de la Justice, Marie-Claude Najm, a ainsi créé la surprise hier en plaidant ouvertement pour que des experts internationaux prennent part aux investigations. « La catastrophe du port est un crime impardonnable. Le peuple libanais a le droit de connaître la vérité et de voir sévèrement sanctionner ceux qui s’avèrent responsables de ce crime. Et je n’accepterai rien de moins que cela. Je demande de faire appel à des experts internationaux pour aider à révéler la vérité », a écrit Mme Najm sur son compte Twitter.

Cette position de la ministre de la Justice n’est pas sans susciter des interrogations autour d’éventuels désaccords qui pourraient secouer le camp loyaliste sur ce plan. D’autant que, selon des informations rapportées par notre correspondante à Baabda, Hoda Chédid, la question de l’enquête internationale n’a pas été abordée lors de la rencontre entre Emmanuel Macron et son homologue Michel Aoun.

Contacté par L’Orient-Le Jour, Salim Jreissati, proche collaborateur du chef de l’État, met les points sur les i. « Nous ne voyons aucun problème à demander une assistance technique étrangère dans le cadre d’une enquête souveraine, comme le propose le président français », dit-il. Mais M. Jreissati ne manque pas d’exprimer le refus de la présidence de la République au sujet de la formation d’une commission internationale d’enquête, comme ce fut le cas à la suite de l’assassinat de Rafic Hariri, le 14 février 2005. « Pourquoi devrions-nous nous désister de notre souveraineté judiciaire ? Pourquoi devrions-nous avoir recours à la justice internationale à chaque secousse ? » s’interroge-t-il avant de poursuivre : « Les enquêtes montreront si nous sommes capables d’identifier les raisons de la double explosion, et ceux qui en sont responsables. » « Elles prouveront aussi que nous sommes capables de demander des comptes aux petites, moyennes et grosses pointures », ajoute M. Jreissati. « Nous (la présidence) connaissons nos points forts et savons ce que nous faisons. Mais nous ne connaissons pas ce que les autres font, excepté la démission et le populisme », souligne encore l’ex-ministre de la Justice, estimant que les appels à la formation d’une commission internationale d’enquête s’inscrivent dans le cadre des « attaques visant le gouvernement, et se répercutent sur le régime ». « Notre dignité nous pousse à transcender les surenchères politiques, parce que nous exerçons le pouvoir », affirme encore Salim Jreissati.

De son côté, le gouvernement s’efforce de multiplier les signes de sa détermination à mener des investigations transparentes, et surtout à sanctionner les responsables du désastre de mardi soir. Après avoir décidé d’assigner à résidence toutes les personnes se tenant derrière le stockage de nitrate d’ammonium au port, les autorités libanaises ont accordé un délai de quatre jours à un comité d’investigation « pour donner un rapport détaillé sur les responsabilités », comme l’a annoncé hier le nouveau ministre des Affaires étrangères, Charbel Wehbé, dans une déclaration à la radio française Europe 1.

De son côté, le ministre de l’Intérieur Mohammad Fahmi est allé plus loin en déclarant hier qu’il démissionnera si la commission d’enquête n’identifiait pas au moins trois responsables du double attentat.

L’opposition n’a pas confiance

Sauf que ce genre de propos et de décisions ne semble pas satisfaire les opposants qui éprouvent un manque de confiance dans le cabinet Diab, sa transparence et sa capacité à demander des comptes aux responsables de l’explosion du port. Ce souci, le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, l’a exprimé sans détour hier. « Nous ne faisons pas confiance à une enquête locale. Nous n’avons pas confiance en ce gouvernement », a-t-il lancé lors d’une conférence de presse tenue hier à son domicile à Clemenceau. « Nous réclamons une commission internationale d’enquête pour connaître la vérité concernant la catastrophe », a-t-il ajouté.

Même son de cloche du côté de Meerab. Le chef des Forces libanaises Samir Geagea, qui multiplie ses critiques tant à l’adresse du gouvernement qu’à l’encontre du régime Aoun, a expliqué les motifs de son appel à la mise en place d’une commission internationale d’enquête. S’exprimant lors d’un point de presse à l’issue d’une réunion du groupe parlementaire des FL, il a déclaré : « Au vu du fait que nous avons perdu toute confiance dans la classe dirigeante, que nous sommes convaincus que celle-ci s’ingère dans l’action de la justice et que les pouvoirs politique, judiciaire, militaire et sécuritaire font l’objet de suspicions, nous appelons à la mise sur pied d’une commission internationale d’enquête que les Nations unies enverront au Liban dans les plus brefs délais, conformément à la Charte de l’ONU. »

Quant au président des Kataëb Samy Gemayel, il a profité de la rencontre politique élargie avec Emmanuel Macron pour lui remettre un document résumant les demandes de son parti, notamment la tenue de législatives anticipées et une enquête internationale dans l’affaire de l’explosion du 4 août.

Même le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, a fait état de son manque de confiance dans le pouvoir en place, plaidant pour une enquête internationale. En tournée dans les mosquées sinistrées de la capitale, le dignitaire religieux a tenu des propos particulièrement acerbes. « Nous demandons une enquête internationale globale et transparente inspirant confiance, et non une enquête administrative, taillée sur mesure », a-t-il lancé.

Source : OLJ

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