Le président français Emmanuel Macron estime qu’un accord pour éviter la guerre en Ukraine est possible, mais qu’il est légitime pour la Russie de soulever ses propres préoccupations en matière de sécurité, rapporte la BBC.
Avant une visite à Moscou, M. Macron a appelé à un « nouvel équilibre » qui protégerait les États européens mais respecterait également la Russie, mais a réaffirmé que la souveraineté de l’Ukraine n’était pas à discuter.
Moscou a formulé une série d’exigences, notamment que la défense de l’OTAN exclut l’adhésion de l’Ukraine et qu’elle réduise sa présence militaire en Europe de l’Est. L’alliance a rejeté cela, suggérant à la place d’autres domaines de négociation, par exemple des pourparlers sur la réduction des armes nucléaires.
Avant de quitter Paris, M. Macron a déclaré au Journal du Dimanche que l’objectif de la Russie n’était « pas l’Ukraine, mais une clarification des règles… avec l’OTAN et avec l’UE ».
Il a déclaré que son dialogue avec le président Poutine serait probablement suffisant pour empêcher l’éclatement d’un conflit militaire et qu’il pensait que M. Poutine serait ouvert à discuter de questions plus larges. Il a mis en garde contre le fait de s’attendre à ce que Moscou prenne des « mesures unilatérales » pour désamorcer la situation et a déclaré que la Russie avait le droit de faire part de ses propres préoccupations.
Mais il a déclaré que l’établissement d’un dialogue avec la Russie ne pouvait « passer par l’affaiblissement d’un Etat européen ».
« Nous devons protéger nos frères européens en proposant un nouvel équilibre capable de préserver leur souveraineté et la paix », a-t- il déclaré.
« Cela doit être fait dans le respect de la Russie et en comprenant les traumatismes contemporains de ce grand peuple et de cette grande nation. »
Le voyage à Moscou et à Kiev le lendemain est coordonné avec des alliés allemands et américains et est considéré comme une opportunité pour M. Macron d’être sous les projecteurs avant l’élection présidentielle française d’avril.