Malgré une pluie battante, environ 60.000 militants, artistes, influenceurs et citoyens concernés se sont rassemblés samedi soir dans l’emblématique Central Park de New York, où ils ont entendu la numéro deux de de l’ONU lancer un appel à la mobilisation pour le changement.
« Qu’il pleuve ou qu’il vente, nous sommes ici parce que nous nous engageons envers notre planète », a déclaré la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, s’adressant au festival Global Citizen, dans le contexte de la semaine de haut niveau de l’Assemblée générale des Nations Unies, qui se déroule au siège de l’Organisation.
Elle a rappelé la course menée par les pays du monde entier pour atteindre les 17 objectifs de développement durable (ODD), mettre fin à la crise climatique et promouvoir une véritable égalité des sexes. Ce Programme de développement durable à l’horizon 2030 a été adopté en 2015 par les Etats membres des Nations Unies.
Changer le monde
« Ce qui se passe aujourd’hui est le reflet des dirigeants qui se sont réunis toute la semaine, des promesses faites il y a huit ans, et aujourd’hui nous nous engageons à nouveau à les respecter », a-t-elle dit.
Mme Mohammed a demandé à la foule rassemblée dans l’immense parc au cœur de Manhattan si elle avait le sentiment de changer le monde : « Eh bien, aux Nations Unies, nous vous rejoignons, nous mobilisons les gens du monde entier ».
La mission principale de Global Citizen est de mettre fin à l’extrême pauvreté, à travers des objectifs qui s’alignent pleinement sur les obiectifs de développement durable des Nations Unies.
Lors du festival, des dirigeants du monde entier ont promis 240 millions de dollars pour le Fonds international de développement agricole (FIDA), ont promis de protéger 900.000 hectares supplémentaires de terres dans la forêt amazonienne brésilienne et ont obtenu les promesses de neuf membres du Congrès américain et du leader du Parti travailliste du Royaume-Uni, Kier Starmer, à donner suite aux engagements nationaux en matière de climat.
Tenir les promesses
La Vice-Secrétaire générale a reconnu que de nombreuses personnes dans le monde souffrent « mentalement et physiquement », à cause des guerres qui font rage et de la planète en train de se réchauffer.
« Les dirigeants ont vraiment du mal à utiliser leur pouvoir pour tenir les promesses des objectifs mondiaux et ils risquent de rompre cette promesse faite à des milliards de personnes », a-t-elle déclaré.
La bonne nouvelle est qu’à sept ans de l’échéance de 2030, la partie peut encore être gagnée en seconde période, mais « nous ne pouvons gagner que si nous empêchons notre monde de se réchauffer », a-t-elle ajouté.
Inclure les femmes et les filles
« Nous avons besoin de dirigeants pour réduire la fracture numérique, car nous ne pouvons pas gagner si des milliards de personnes, en particulier les filles, sont laissées hors ligne et laissées pour compte », a souligné Mme Mohammed.
Selon elle, si les femmes et les filles sont laissées en marge de l’effort collectif, cela signifie que la moitié de l’équipe n’est même pas sur le terrain.
« Alors New-Yorkais, c’est le moment critique. Le moment crucial est celui où les champions se forment », a-t-elle dit. « Unissons-nous et luttons ensemble – petit à petit – pour tenir la promesse d’atteindre les objectifs mondiaux d’ici 2030 ».
Source : ONU Info
