Le Parlement européen a adopté jeudi trois résolutions sur le respect des droits de l’homme au Tchad, en Chine et au Bahreïn.
Le Parlement exige la libération immédiate et inconditionnelle du citoyen dano-bahreïni Abdulhadi Al-Khawaja et de tous les autres militants politiques.
Al-Khawaja, qui est le cofondateur du Bahrain Center for Human Rights (BCHR), est en prison depuis douze ans et purge une peine d’emprisonnement à perpétuité pour avoir dirigé des manifestations pacifiques lors des manifestations du printemps arabe de 2011 pour des réformes démocratiques.
Il souffre d’une série de problèmes de santé chroniques et dégénératifs et nécessite un traitement médical expert en temps opportun, préviennent les députés.
Le Parlement appelle le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, le Service européen pour l’action extérieure et les États membres – en particulier le gouvernement danois – à soulever le cas d’Al Khawaja et de tous les autres défenseurs des droits de l’homme dans le pays, tant en public qu’en privé.
Les députés condamnent fermement le recours continu à la torture et aux mauvais traitements dans le pays du Golfe.
Le moratoire sur la peine capitale, qui était en place jusqu’en 2017, n’aurait jamais dû être levé, affirment les députés.
Bahreïn a exécuté six personnes depuis lors, dans ce que l’ONU a qualifié d’exécutions extrajudiciaires, et 26 autres sont actuellement dans le couloir de la mort dans le pays.
La résolution a été adoptée par 316 voix pour, 6 voix contre et 38 abstentions.
Les députés condamnent aussi les violations des libertés fondamentales dans le cadre des manifestations pacifiques contre le COVID-19 en Chine
Les députés demandent également de libérer et protéger les manifestants pro-démocratiques au Tchad pour sauvegarder la transition politique