Angela Merkel, de retour d’Afrique du Sud et d’Angola, recevait dans l’après-midi à la chancellerie les principaux membres de son gouvernement, chrétiens-démocrates et sociaux-démocrates. Le SPD avait annoncé vouloir quitter le gouvernement si la CDU ne se distançait pas clairement de l’extrême droite.
Angela Merkel a repris la main à Berlin samedi après-midi. La chancelière tout juste rentrée d’un voyage officiel dans le sud de l’Afrique a limogé un secrétaire d’État qui avait applaudi à l’élection en Thuringe d’un ministre président libéral soutenu par l’extrême droite. Cette démission était l’une des conditions posées par les sociaux-démocrates à la poursuite de la coalition.
Dans le même temps, le chef de la CDU en Thuringe, le très contesté Mike Möhring, annonçait ne pas se représenter en mai. Enfin l’ephémère ministre président libéral mal élu Thomas Kemmerich présentait enfin sa démission annoncée jeudi. En apparence tout est rentré dans l’ordre.
Mais la Thuringe n’a toujours ni majorité stable ni gouvernement. Et à Berlin regarde avec inquiétude vers la Saxe Anhalt où des élections régionales auront lieu en 2021. Un fort score de l’AfD pourrait là aussi aboutir à la quasi-paralysie des institutions.
RFI