« Cette nouvelle décision discriminatoire des talibans aggrave encore la situation des femmes et des filles en Afghanistan et constitue une violation du droit international des droits de l’homme, du droit international humanitaire et des principes humanitaires. Cette décision place les femmes dans une position de plus en plus vulnérable et a des répercussions directes et potentiellement mortelles, car interdire aux femmes de travailler perturbe la fourniture de l’aide humanitaire, des besoins et des services de base à une grande partie de la population afghane, y compris les femmes, les enfants et les hommes. Cela se produit alors que l’Afghanistan continue de faire face à l’une des pires crises économiques et humanitaires au monde, avec plus de 28 millions de personnes, soit les deux tiers de la population, ayant besoin d’aide humanitaire et des millions d’Afghans déjà au bord de la famine.
« L’UE rejoint l’ONU et soutient fermement ses efforts, ainsi que d’autres partenaires internationaux et les nombreux Afghans qui condamnent ces décisions, appellent les talibans à annuler immédiatement ces interdictions et à garantir l’égalité d’accès des femmes et des filles à l’éducation et à tous sphères de la vie sociale, économique et publique.
« L’UE réaffirme sa volonté de rester engagée et de fournir une assistance au profit de la population afghane, dans le cadre d’une approche fondée sur des principes. Nous exhortons les talibans à permettre aux femmes de participer de manière égale et significative à la fourniture de l’aide et des services, afin qu’elles puissent s’engager pleinement et activement dans la société, tout en restant bénéficiaires de l’aide. Le personnel féminin ne doit pas être remplacé. Comme l’UE l’a indiqué dans les conclusions du Conseil du 20 mars 2023, lorsque les activités ne peuvent pas être poursuivies conformément à l’approche de principe de l’UE, à savoir fournir une aide de manière non discriminatoire, quel que soit le sexe, le soutien à ces activités sera réexaminé.
« L’UE appelle les talibans à tenir leurs promesses et à prouver leur capacité à respecter et à protéger les droits de l’homme et à fournir des services de base à l’ensemble de la population afghane, conformément à leurs déclarations et promesses antérieures. »
Photo : https://commissioners.ec.europa.eu/josep-borrell-fontelles_en