Le Premier ministre régional bosniaque et un deuxième homme, ont été condamnés mercredi 5 avril à une peine pouvant aller jusqu’à six ans d’emprisonnement pour détournement de fonds en relation avec l’achat de ventilateurs défectueux en 2020 pour des patients atteints de COVID par une entreprise de transformation de framboises.
Fadil Novalic était le premier ministre de la Fédération bosno-croate de Bosnie. Il a été condamné pour abus de pouvoir ainsi que pour violation d’une loi sur les marchés publics.
Leurs avocats ont nié tout acte répréhensible et ont déclaré qu’ils feraient appel du verdict.
C’est la première fois qu’un haut fonctionnaire bosniaque est condamné pour détournement de fonds. La Bosnie est en proie à des scandales de corruption.
Vasvija Vidovic, l’avocat de Novalic, a affirmé que l’affaire avait été mise en scène par les médias et que Novalic avait été condamné pour des motifs politiques.
Novalic a été brièvement détenu avec Fahrudin Sokal, un responsable chargé de se procurer du matériel pour lutter contre la pandémie, ainsi que Fikret Hodzic (le directeur de la société qui a acheté des ventilateurs), après que les premiers rapports des procureurs ont montré que les ventilateurs n’étaient pas adaptés pour traitement adéquat des patients dans les unités de soins intensifs.
Hodzic a été condamné à cinq ans et Solak à six ans.
Jelka Milicevic (ministre des Finances) a été accusée de négligence en permettant l’achat de ventilateurs. Elle a été acquittée.
Le transformateur de framboises de Bosnie, Srebrena Malina, n’était pas autorisé à importer du matériel médical. Cependant, il a été sélectionné par le quartier général régional de crise pour importer les ventilateurs chinois à 10.5 millions de marks bosniaques (5.8 millions de dollars) et d’autres équipements.
Cet assouplissement a permis la négociation directe avec les fournisseurs, plutôt que par appel d’offres public.
Novalic, qui est toujours en poste, dirige le gouvernement régional après que des querelles politiques ont empêché la formation d’une nouvelle administration à la suite d’une élection en 2018.
Après un vote en octobre, son parti a bloqué la formation d’un nouveau gouvernement régional, bien qu’il se soit retiré de la coalition au pouvoir tant au niveau de l’État qu’au niveau régional.