Vague d’exécutions en Iran, cas de condamnations à mort des activistes Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani
Le Parlement européen condamne l’augmentation sans précédent du nombre d’exécutions en Iran, ciblant particulièrement les défenseurs des droits humains, les dissidents, les femmes, les journalistes et les minorités.
L’Iran affiche actuellement le taux d’exécutions par habitant le plus élevé au monde, alors que la situation des droits humains dans le pays s’aggrave, affirment les députés.
Ils dénoncent la persécution systématique des femmes, des enfants et des minorités ethniques et religieuses, notamment les chrétiens, les baha’is, les Kurdes et les Baloutches. Ils condamnent la confirmation des condamnations à mort des activistes Behrouz Ehsani et Mehdi Hassani, soumis à la torture et détenus dans des conditions inhumaines.
Le Parlement appelle le gouvernement iranien à instaurer un moratoire immédiat sur la peine de mort, en vue de son abolition et exige la libération de tous les prisonniers politiques dans les couloirs de la mort, dont Pakhshan Azizi, Wirishe Moradi, Sharifeh Mohammadi et Mahvash Sabet. Les députés condamnent également la diplomatie des otages pratiquée par l’Iran, qui cible notamment des ressortissants de l’UE comme Cécile Kohler, Jacques Paris et Ahmadreza Djalali, et demandent leur libération immédiate.
Les relations entre l’UE et l’Iran ne peuvent s’améliorer qu’à la condition que la peine de mort soit abolie et que les prisonniers politiques, dont certains sont des ressortissants de l’UE, soient libérés, affirment les députés. Enfin, le Parlement réitère son appel à inscrire le Corps des Gardiens de la révolution islamique sur la liste des organisations terroristes, à sanctionner les responsables de violations des droits humains et à demander à la communauté internationale de répondre aux tentatives d’assassinat orchestrées par Téhéran à l’étranger contre les opposants au régime.
La résolution a été adoptée par un vote à main levée.