Les forces de l’ordre britanniques et turques intensifieront leurs opérations conjointes pour lutter contre la criminalité organisée en matière d’immigration et perturber la chaîne d’approvisionnement des pièces de bateau et d’autres matériaux utilisés dans le cadre des voyages migratoires illégaux.
Cette décision fait suite à la visite du ministre de l’Immigration Robert Jenrick en Turquie le mois dernier, la dernière d’une série de visites internationales d’importance stratégique pour renforcer la coopération face au défi de la lutte contre la migration illégale et de la perturbation des itinéraires empruntés par les passeurs.
Cela a inclus des visites en Belgique, en Tunisie, en Italie et en Turquie, où il a visité le point de contrôle frontalier turco-bulgare à Kapikule – le point de passage frontalier le plus grand et le plus fréquenté d’Europe – et a vu de première main le travail opérationnel conjoint pour cibler le crime organisé, et l’importance d’une collaboration étroite entre le Royaume-Uni et ses partenaires internationaux sur cette question.
Ce partenariat renforcé fait également suite à des accords récents avec des pays comme la Bulgarie et la Géorgie, ainsi qu’à des partenariats renforcés avec la France et l’Albanie qui ont entraîné une baisse de 90 % des arrivées de petits bateaux albanais au premier trimestre 2023, par rapport à la même période l’an dernier, et une augmentation de 40 % du nombre de tentatives de franchissement illégal déjouées par les Français l’an dernier, par rapport à l’année précédente.
Le partenariat approfondi entre le Royaume-Uni et la Turquie comprend le soutien du Royaume-Uni à un nouveau centre basé en Turquie qui sera créé par la police nationale turque, qui agira comme un nouveau « centre d’excellence » opérationnel pour lutter contre la criminalité organisée liée à l’immigration.
Le centre s’appuiera sur la collaboration existante entre les forces de l’ordre et renforcera l’alignement des services de renseignement britanniques et turcs, permettant au personnel opérationnel d’agir plus rapidement sur les informations.
Un nouveau protocole d’accord couvrira également l’augmentation et l’accélération de l’échange de données douanières, d’informations et de flux de renseignements entre les autorités britanniques et turques, afin de soutenir davantage nos efforts conjoints pour perturber la chaîne d’approvisionnement des petits bateaux.
Les 2 pays renforcent également leurs moyens pour poursuivre ces objectifs communs. Le centre renforcera la collaboration entre le personnel de la NCA et du Home Office Intelligence basé en Turquie et leurs homologues turcs ; et le Royaume-Uni déploiera davantage d’officiers en Turquie pour permettre une collaboration sur des opérations conjointes visant à perturber les gangs criminels qui facilitent les voyages illégaux.
L’exportation de petits bateaux et de pièces de bateaux à travers le continent européen afin de faciliter les passages illégaux vers le Royaume-Uni est un élément essentiel de la tactique des passeurs.
On estime que des centaines de petits bateaux et pièces de bateaux sont transportés chaque année à travers l’Europe à cette fin.
Cela sera soutenu par un engagement renforcé entre le Royaume-Uni et la Turquie au niveau opérationnel, notamment lors de la prochaine réunion de dialogue sur la migration entre le Royaume-Uni et la Turquie qui se tiendra cet automne à Londres.
Les deux pays se sont également engagés à soulever la question de la migration illégale dans les plateformes internationales.
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Image : par le commandant, US Naval Forces Europe-Africa/US 6th Fleet – 160729-N-EU999-004, domaine public https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=72204094