Les équipes du Parlement européen et du Conseil ont trouvé un accord sur une Autorité européenne de lutte contre le blanchiment d’argent (AMLA) afin de garantir l’application efficace des règles de l’UE en matière de lutte contre le blanchiment d’argent.
Les équipes de négociation du Parlement européen et du Conseil de l’UE sont parvenues à un accord politique sur la création d’une autorité de lutte contre le blanchiment d’argent (AMLA).
Députée européenne Eva Maria POPTCHEVA Groupe Renew Europe
L’accord ne prévoit pas le siège de la future agence, sur lequel les discussions se poursuivront.
Dans le cadre d’un ensemble plus vaste de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme , l’AMLA superviserait le nouveau règlement de l’UE sur la lutte contre les flux d’argent sale.
Elle serait chargée de superviser directement les entités financières les plus risquées – celles exerçant leurs activités dans au moins 6 États membres – et en tout état de cause, d’en superviser une par État membre. Il disposera également de pouvoirs importants pour intervenir en cas de défaillance du contrôle et reprendre les tâches de contrôle.
En outre, l’AMLA agirait également comme une plaque tournante centrale aidant à coordonner les actions des superviseurs dans les différents pays de l’UE et à assurer la convergence des pratiques de surveillance. Sur proposition du Parlement, l’AMLA sera également chargée de servir de médiateur et de régler les différends entre les autorités nationales.
En outre, l’AMLA soutiendrait les unités de renseignement financier dans l’analyse des transactions suspectes et la détection des cas de blanchiment d’argent, notamment en soutenant l’analyse conjointe et la gestion de CRF.Net, le système informatique utilisé pour le partage d’informations entre les unités de renseignement financier (CRF).
Règles et application harmonisées
Compte tenu des liens entre l’AMLA, l’organisme chargé de l’application des lois, et les règles qu’elle appliquera, les colégislateurs sont également parvenus à un accord provisoire sur des éléments du paquet plus large de lutte contre le blanchiment d’argent.
Les négociateurs se sont mis d’accord sur plusieurs points horizontaux qui harmoniseraient les règles de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme et aideraient les États membres à les appliquer de manière plus uniforme/cohérente.
Les nouvelles dispositions comprennent la création de canaux de signalement pour la réception et le traitement des informations sur les violations et la protection des lanceurs d’alerte, ainsi qu’une coopération efficace entre les CRF nationales et l’AMLA.
Enfin, le Parlement a inséré de nouvelles règles contre le contournement des sanctions financières ciblées et le rôle de surveillance de l’AMLA pour garantir la mise en œuvre des sanctions financières ciblées par les entités assujetties.
Le siège de l’agence sera choisi en 2024
Pour la première fois, la ville hôte de la nouvelle agence sera convenue entre le Parlement et le Conseil dans le cadre de la procédure législative ordinaire, à la suite d’un arrêt de la Cour de justice de l’Union européenne en ce sens. Les colégislateurs ont l’intention d’organiser des auditions avec les candidats qui ont manifesté leur intérêt .
Les négociations visant à convenir de la procédure de sélection des sièges se poursuivront.