Le nombre de faillites d’entreprises en Allemagne a augmenté de près d’un quart en 2024. L’agence de renseignements Creditreform annonce 22 400 faillites, un chiffre qui n’avait plus été atteint depuis 2015.
Les raisons de l’augmentation
Cette hausse est attribuée à la crise économique persistante et aux faiblesses structurelles de la place économique allemande. Le recul de la capacité d’innovation et l’immobilisme de la politique économique sont notamment critiqués. Les experts parlent d’une « vague d’insolvabilité » qui a des répercussions sur différents secteurs, notamment sur le secteur des services, qui représente la majorité des insolvabilités avec près de 59 pour cent.
Secteurs concernés
Outre le secteur des services, les chiffres ont également fortement augmenté dans l’industrie manufacturière. Bien que les entreprises de ce secteur présentent en moyenne des ratios de fonds propres plus élevés et un endettement plus faible que les autres secteurs, les indicateurs financiers montrent des évolutions alarmantes, comme des pertes élevées ou de faibles marges bénéficiaires.
Dommages causés aux créanciers
Le préjudice pour les créanciers et l’économie dans son ensemble est déjà considérable. Selon Creditreform, le montant des dommages subis par les créanciers s’élève à environ 56 milliards d’euros, soit une augmentation de près de 80 pour cent par rapport à l’année précédente. Dans de nombreux cas, les personnes concernées se retrouvent sans soutien financier et se voient contraintes de fermer leurs magasins.
Un impact particulier
L’industrie automobile et le commerce de détail sont particulièrement touchés. Dans le secteur automobile, les incertitudes croissantes au niveau mondial et les défis structurels entraînent une augmentation du nombre de faillites chez les fournisseurs. Le commerce de détail subit les effets d’un climat de consommation toujours morose, de la concurrence du commerce en ligne et de coûts d’exploitation élevés. Les experts estiment qu’un assainissement du marché est nécessaire, ce qui entraînera de nouvelles restructurations et fermetures d’entreprises.
Article de Business AM