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La frustration de l’UE grandit alors qu’Orbán teste les limites

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Bruxelles trouve ses efforts pour contrôler Budapest de plus en plus inefficaces. Lors d’une réunion mercredi, l’envoyé de la Hongrie auprès de l’UE, Bálint Ódor, a fait face à une critique verbale sans précédent de la part de ses homologues européens concernant la gestion de la présidence hongroise de l’UE.

La session intense, qui a duré plus de deux heures, a vu toutes les nations, à l’exception de la Slovaquie, exprimer leur mécontentement.

« C’est sans précédent que la présidence soit réprimandée de cette manière par tous les autres », a noté un diplomate européen de haut rang, qui s’est entretenu avec POLITICO sous couvert d’anonymat en raison de la nature privée des discussions.

Depuis qu’il a pris la présidence tournante de l’UE la semaine dernière, le Premier ministre hongrois Viktor Orbán a lancé des « missions de paix » autoproclamées à Kiev, Moscou, Pékin et Washington.

La Hongrie, cependant, semble déconcertée par le tumulte. Lors d’une conférence de presse bondée à Bruxelles mercredi, le ministre hongrois de l’UE, János Bóka, a affirmé que ces discussions « n’étaient pas au nom de l’UE, elles n’ont pas été menées sur la base d’un mandat des institutions européennes, elles n’ont pas été menées au nom de l’Union européenne ou de l’une de ses institutions ».

Orbán a insisté sur le fait que ses initiatives s’alignent sur les responsabilités de la présidence de l’UE, notant qu’il avait informé le président du Conseil européen et d’autres dirigeants de l’UE de ses visites.

Malgré ces assurances, les ambassadeurs de l’UE ont contesté mercredi les affirmations de la Hongrie, reflétant les condamnations publiques de divers dirigeants. Les envoyés ont soulevé des inquiétudes quant au « calendrier et à l’ordre des réunions, à l’utilisation des hashtags de la présidence et à la réaction du président russe Vladimir Poutine ». Ils ont accusé Orbán de brouiller intentionnellement les lignes, de violer les conclusions de l’EUCO et de nuire à l’unité de l’UE.

Un diplomate de l’UE a fait remarquer qu’« il a fallu neuf jours à la présidence hongroise pour perdre le moindre peu de confiance qui lui restait », affirmant que les actions d’Orbán profitent à l’agenda de Poutine et sapent les efforts de l’UE pour la paix.

Options de représailles limitées

Les capitales européennes, malgré leur frustration, ont du mal à prendre des mesures concrètes contre la présidence controversée de la Hongrie.

« En réalité, les options sont limitées », a reconnu un fonctionnaire de l’UE. Modifier l’ordre des présidences ou raccourcir le mandat de la Hongrie est juridiquement compliqué maintenant que la présidence a commencé.

L’ancien ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a suggéré que la Cour de justice de l’UE « se prononcerait contre » de telles actions, et que d’autres pays pourraient craindre de créer un précédent risqué.

Au cours de la réunion, aucun ambassadeur n’a proposé la possibilité d’annuler la présidence, bien que la colère soit importante.

L’eurodéputé estonien Riho Terras rallie le soutien du Parlement européen pour invoquer l’article 7 du traité sur l’Union européenne contre la Hongrie, qui suspendrait les droits de vote de la Hongrie sur les décisions de l’UE. Cependant, cette sanction sévère a été évitée par les capitales européennes jusqu’à présent.

Orbán semble être habile à naviguer dans les limites de la tolérance de l’UE. « Il sait exactement jusqu’où il peut aller sans risquer des représailles immédiates », a observé un fonctionnaire de l’UE.

Conséquences potentielles

Bien que l’élimination de la présidence hongroise ne soit pas sur la table, plusieurs ambassadeurs de l’UE ont suggéré des représailles pratiques si Orbán persistait dans son approche actuelle. Une mesure immédiate pourrait être de boycotter les réunions ministérielles informelles organisées par Budapest.

Lors de la première réunion du Conseil hongrois mardi, seuls huit pays (dont la Hongrie) ont envoyé des ministres. Certains ambassadeurs ont proposé de boycotter la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères à Budapest à la fin du mois d’août.

Bóka a minimisé cette menace lors de sa conférence de presse, déclarant que la Hongrie n’avait reçu aucun signal indiquant que d’autres États membres éviteraient d’envoyer des ministres à ces réunions.

Néanmoins, les diplomates de l’UE ont averti que de futures mesures de rétorsion restent possibles. Un diplomate a décrit la réunion de mercredi comme un « carton jaune ».

Compte tenu de l’escalade rapide des tensions au cours de la première quinzaine de la présidence hongroise, une nouvelle résistance de Bruxelles est envisageable si Orbán franchit davantage de lignes rouges, en particulier dans ses interactions avec l’ancien président américain Donald Trump. Orbán doit rencontrer Trump en Floride ce jeudi, moins d’une semaine après sa rencontre avec le président russe Vladimir Poutine à Moscou. Selon Bloomberg, la réunion dans la propriété de Trump à Mar-a-Lago est décrite comme informelle, sans espoir qu’Orbán jette les bases d’un accord de paix entre l’Ukraine et la Russie.

EU Briefs publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Briefs.

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