Emily O’Reilly, la médiatrice de l’UE, a critiqué le fait qu’Ursula von der Leyen pour avoir séjourné dans la maison de vacances du Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis en Crète en 2023. O’Reilly a qualifié cet incident de « lacune structurelle » dans les règles éthiques de l’UE, soulignant le manque de clarté quant à la manière de traiter les dilemmes éthiques lorsque la présidente elle-même est impliquée.
Le code de conduite de l’UE interdit aux commissaires d’accepter des cadeaux ou des marques d’hospitalité, sauf dans le cadre de protocoles diplomatiques spécifiques. Cependant, la situation du voyage de von der Leyen soulève des questions quant à l’applicabilité de ces règles à la présidente et au risque de conflits d’intérêts. Emily O’Reilly s’est inquiété du manque de rapidité et de diligence avec lequel la Commission a traité les plaintes relatives à ce voyage.
Critiques et controverses de l’UE
Les déclarations contradictoires de la Commission sur la nature de la visite – d’abord décrite comme privée et non officielle, puis justifiée comme faisant partie des relations politiques et diplomatiques – compliquent encore l’affaire. O’Reilly a également critiqué le retard d’un an pris par la Commission pour répondre à une demande de transparence concernant le voyage, le qualifiant d’ »incompréhensible » et de violation de la législation européenne.
Les critiques soutiennent que cet incident reflète un modèle de mauvaise gestion au sein de l’administration de von der Leyen, établissant un parallèle avec les controverses précédentes concernant le secret présumé autour des messages textuels envoyés entre von der Leyen et le PDG de Pfizer, Albert Bourla, au cours des négociations sur le vaccin COVID-19. Ces critiques s’inquiètent de l’indulgence de la Commission à l’égard d’Athènes sur des questions telles que les refoulements de migrants, l’utilisation de logiciels espions et une affaire de corruption dans le domaine de la sécurité ferroviaire, suggérant que les relations étroites de Mme von der Leyen avec Mitsotakis pourraient l’empêcher de demander à la Grèce de rendre des comptes.
Malgré ces critiques, von der Leyen a obtenu les voix nécessaires pour un second mandat.
Article de Business AM