Les députés invitent les États membres à protéger et à renforcer la santé et les droits sexuels et génésiques des femmes dans un rapport adopté mardi 11 mai.
Dans le projet de rapport approuvé par la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres par 27 voix pour, 6 contre et 1 abstention, les députés soulignent que le droit à la santé, en particulier à la santé sexuelle et reproductive, est un droit fondamental des femmes qui devrait être renforcé et ne peut en aucun cas être dilué ou retiré.
Ils ajoutent que les violations de ce droit constituent une forme de violence à l’égard des femmes et des filles et entravent les progrès vers l’égalité des genres. Ils appellent donc les pays de l’UE à garantir l’accès à une gamme complète de services de santé et de droits sexuels et reproductifs de qualité, complets et accessibles, et à supprimer tous les obstacles qui empêchent le plein accès à ces services.
Accès à l’avortement, à la contraception et à l’éducation sexuelle
Les députés de la commission des droits des femmes et de l’égalité des genres soulignent que certains États membres ont encore des lois très restrictives interdisant l’avortement, sauf dans des circonstances strictement définies, ce qui oblige les femmes à recourir à des avortements clandestins ou à mener leur grossesse à terme contre leur gré, ce qui constitue une violation de leurs droits fondamentaux. Ainsi, ils demandent instamment à tous les États membres d’assurer l’accès universel à un avortement sûr et légal, et de garantir que l’avortement sur demande soit légal en début de grossesse, et au-delà si la santé de la personne enceinte est en danger. Ils rappellent également qu’une interdiction totale des soins liés à l’avortement constitue une forme de violence fondée sur le sexe.
En outre, les députés exigent que les pays de l’UE garantissent un accès universel à une gamme de méthodes et de produits contraceptifs de haute qualité, ainsi qu’à des services de conseil familial et à des informations sur la contraception.
Ils exhortent également les États membres à garantir l’accès à une éducation sexuelle complète pour les enfants des écoles primaires et secondaires, car l’éducation à la santé sexuelle et génésique peut contribuer de manière significative à réduire la violence sexuelle et le harcèlement.
L’impact négatif de la pandémie sur la santé des femmes
Regrettant que l’accès à l’avortement continue d’être limité pendant la crise du COVID-19, ainsi que les effets de la pandémie sur l’approvisionnement et l’accès aux contraceptifs, les députés demandent instamment aux pays de l’UE de considérer l’impact de cette crise sur la santé à travers un prisme de genre et de garantir le maintien d’une gamme complète de services de santé sexuelle et génésique via les systèmes de santé.