La presse française désigne de vastes zones qui sont à l’origine de la crise silencieuse entre le Maroc et la France, et dont les caractéristiques sont devenues plus évidentes avec le durcissement à Paris des procédures de visa pour les citoyens marocains, et l’absence de tout contact officiel entre les dirigeants des deux pays au cours des derniers mois, malgré l’annonce par le président français Emmanuel Macron de sa visite au Maroc ce mois d’octobre, et cela ne s’est pas arrêté.
La crise était du côté diplomatique, et a même touché le côté économique, les entreprises françaises commençant à se retirer du marché marocain.
Malgré le silence à Paris et à Rabat, aucune position officielle n’a été prise pour nier le contenu des rapports sur l’existence d’une crise diplomatique entre les deux alliés traditionnels, et aucune indication n’a été reçue confirmant l’intégrité des relations entre les deux parties, comme la présence de contacts entre responsables des deux pays au cours de la période récente, en revanche, tout indique même des hommes d’affaires et des politiciens, ce qui a provoqué une grande colère dans la rue marocaine, et la raison de cette action française est due selon certaines sources et médias à la question des immigrés que le Royaume du Maroc refuse d’accueillir comme l’Algérie et la Tunisie.
Il y a quelques jours, le journal marocain Hespress citait une source informée selon laquelle l’ambassadrice de France à Rabat, Hélène Le Gal, quitterait son poste fin du mois de septembre, sur fond d’”apathie diplomatique” entre Rabat et Paris sur la question du Sahara.
La source informée a indiqué à l’édition française du journal en ligne “Hespress” qu’Helen Le Gal s’est vu confier “une nouvelle mission diplomatique par l’Elysée, où elle sera responsable du Département européen des Affaires étrangères de l’Union européenne”.
Le journal marocain en ligne a déclaré que cette mesure intervient “à la lumière de la tension politique entre la France et le Maroc, notamment après que l’Elysée a réduit le nombre de visas accordés aux citoyens marocains, ce qui a provoqué une grande colère sociale contre Paris”.
Pour rappel la France est le deuxième client du Royaume après l’Espagne, courant 2020, selon le ministère marocain de l’Economie et des Finances.
Le Maroc est également la première destination des investissements français sur le continent africain, avec plus de 950 succursales d’entreprises européennes qui fournissent environ 100 000 emplois.
Une analyse du site allemand “Deutsche Welle” a observé à quel point les indicateurs du différend entre Paris et Rabat sur les dossiers de visas et d’espionnage ne semblent pas suffisants pour comprendre le degré actuel de froideur dans les relations des deux pays, ce qui suggère – selon l’opinion des analystes – la présence d’autres dossiers controversés plus sensibles et plus profonds dans la structure des relations et leurs répercussions dans le futur…
Par Lahcen Hammouch