Le président Macron est attendu à Mulhouse ce mardi 18 février pour dévoiler sa stratégie de lutte contre « le communautarisme » et le « séparatisme islamiste » dans la République. Un exercice périlleux sur un sujet très sensible à l’approche des municipales.
Plus encore que le « communautarisme », c’est le « séparatisme islamiste » qu’Emmanuel Macron entend aujourd’hui combattre, cette fameuse « hydre islamiste » qu’il avait dénoncée en octobre dernier après l’attentat à la préfecture de Police de Paris et qui regroupe tout à la fois les notions de radicalisation, de communautarisme et d’islam politique.
Exercice périlleux
Un sujet ultrasensible – qui plus est à l’approche des élections – et un exercice donc périlleux pour le chef de l’État même si son entourage promet qu’il s’agira d’« apaiser » et non de stigmatiser.
À Mulhouse mardi, et la semaine prochaine lors d’un nouveau déplacement, le président Macron dévoilera ainsi les grands piliers de la stratégie gouvernementale : un pilier coercitif de la lutte contre le séparatisme – la non-scolarisation des jeunes filles par exemple, ou bien encore la séparation des hommes et des femmes dans les piscines – et un autre pilier plus positif, dit de reconquête républicaine, avec des mesures notamment en termes de services publics pour les quartiers qui en ont besoin.
La question du financement étranger des lieux de culte
Le financement étranger des lieux de culte, la formation des imams seront également évoqués au cours des prochaines semaines. Le président se donne le temps pour dérouler ses mesures au-delà, dit-on, des élections municipales.
Lors de son déplacement à Mulhouse, le chef de l’État devrait notamment se rendre dans un quartier populaire de la ville à la rencontre des forces de l’ordre et de diverses associations culturelles, sociales et sportives.
RFI