Les autorités azerbaïdjanaises ont annoncé mardi 9 janvier l’arrestation d’un ressortissant français, un homme d’affaires accusé d’espionnage par Bakou, confirmant ainsi une information qui circulait depuis quelques jours et qui ferait suite à l’expulsion de diplomates des deux pays fin décembre.
La France et l’Azerbaïdjan entretiennent des relations tendues. Des tensions qui se sont accentuées suite aux opérations militaires azerbaïdjanaises en septembre dernier pour reprendre le Haut-Karabakh, une région qui était jusqu’alors aux mains de séparatistes arméniens.
Paris réclame la libération immédiate de Martin Ryan, cet homme d’affaires français, détenu par les autorités azerbaïdjanaises depuis le 4 décembre et qui est accusé d’espionnage.
Si dans un premier temps les autorités françaises ne souhaitaient pas s’exprimer sur le sujet, les déclarations de l’ambassadrice d’Azerbaïdjan à Paris, ce mardi à l’Agence France Presse, ont changé la donne. Le ministère français des Affaires étrangères a bien confirmé l’arrestation de Martin Ryan. Une détention qu’il juge arbitraire.
Son père, Richard Ryan, qui a pu échanger avec son fils à quatre reprises selon l’AFP, estime que cette affaire est en lien avec les tensions entre les deux pays et l’expulsion de diplomates des deux pays quelques jours avant son arrestation.
Martin Ryan, spécialisé dans l’importation et la distribution de produits alimentaires, appelait Paris à normaliser ces relations avec l’Azerbaïdjan dans différents courriers adressés aux autorités françaises ces dernières années. Des relations qui n’ont eu de cesse de se dégrader.
Paris et Bakou se livrent depuis plusieurs mois un véritable bras de fer : l’Azerbaïdjan reprochant à Paris son soutien à l’Arménie, tandis que la France reproche à Bakou d’avoir mené une campagne de manipulation d’information pour la discréditer avant les Jeux Olympiques prévus cette année.
Avec AFP