Un nouveau projet financé par l’OTAN vise à rendre l’internet moins vulnérable aux perturbations en redirigeant le flux d’informations vers l’espace si des câbles sous-marins étaient attaqués ou accidentellement sectionnés. Ce projet de 2,5 millions de dollars, lancé le 31 juillet 2024, a été financé en partie au titre du programme OTAN pour la science au service de la paix et de la sécurité (SPS).
« Avec ce projet soutenu par le programme pour la science au service de la paix et de la sécurité, l’OTAN rassemble des Alliés, des institutions de premier plan telles que les universités Cornell et John Hopkins, l’Université suédoise de défense et l’Institut fédéral suisse de technologie, ainsi que des entreprises de télécommunications, en vue de répondre au besoin urgent de disposer d’une infrastructure internet mondiale plus résiliente », a déclaré Eyup Turmus, conseiller et gestionnaire de programme SPS à l’OTAN.
L’objectif du programme est de produire un prototype fonctionnel d’ici deux ans, après quoi une démonstration sera organisée à l’Institut de technologie Blekinge, un centre de recherche maritime établi en Suède qui fait partie de l’Accélérateur OTAN d’innovation de défense pour l’Atlantique Nord (DIANA). Le consortium HEIST (Hybrid Space/Submarine Architecture Ensuring Infosec of Telecommunications), qui dirige le projet, vise à développer un réseau hybride combinant les câbles sous-marins et les communications par satellite afin d’assurer un flux continu de données. Cette initiative permettra de combiner des technologies existantes, de résoudre des problèmes d’ordre juridique ou de juridiction, et de favoriser la collaboration internationale entre les pays membres de l’OTAN et les partenaires, notamment les États-Unis, l’Islande, la Suède et la Suisse.