8.6 C
Bruxelles
dimanche, mai 18, 2025
No menu items!

Paris et Berlin proposent un plan de 500 milliards d’euros pour sortir l’Europe de la crise

À lire

Dysfonctionnement des systèmes de contrôle à l’aéroport d’Orly

L'Aéronautique Civile de l'Aviation a demandé dimanche soir aux compagnies aériennes de réduire de 40 % les...

Les députés approuvent de nouveaux droits de douane sur les produits agricoles russes et bélarusses

La commission du commerce international a approuvé une hausse de 50 % des droits de douane sur...

On ne les avait pas vus ensemble depuis le début de la crise du coronavirus. Angela Merkel et Emmanuel Macron ont tenu une visioconférence ce lundi au cours de laquelle ils ont proposé que le plan de relance européen, actuellement en préparation à Bruxelles, soit doté de 500 milliards d’euros en dépenses budgétaires pour les pays de l’Union les plus touchés par l’épidémie de coronavirus, qui a quasiment paralysé l’activité économique du continent. Cette proposition constitue un tournant dans la position de l’Allemagne.

Cette initiative commune, qui doit encore être endossée par la Commission européenne et l’ensemble des Vingt-Sept, constitue une « étape majeure » et un « changement de philosophie », s’est félicité Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à l’issue d’une visioconférence avec la chancelière allemande Angela Merkel, lundi 18 mai.

« Pour la première fois, ce que nous proposons ensemble, Allemagne et France, c’est de décider tous ensemble d’aller lever une dette commune sur les marchés et d’utiliser ces 500 milliards d’euros, dette qui aura vocation à être remboursée, pour apporter des financements qui seront fléchés en priorité sur les secteurs les plus touchés et pour les régions les plus impactées et donc d’accepter de vrais transferts, une vraie stratégie commune », a souligné Emmanuel Macron.

« Ces 500 milliards ne seront pas remboursés par les bénéficiaires de ceux qui utiliseront cet argent, ils pourront soit être remboursés par les États membres par une clef de répartition qui dépend de votre poids dans le budget, par des
contributions que nous aurons vocation à décider ensuite ou par d’autres mécanismes
 », a précisé le président français.

Le tandem franco-allemand vient se remettre en marche

C’est spectaculaire, d’abord parce que tous les précédents vidéoconseils européens s’étaient mal terminés. Paris s’était même rangé du côté des pays du Sud, sans consulter Berlin, fait rarissime. Ensuite, parce que cette fois-ci non seulement ils se sont remis à travailler ensemble et à faire des propositions pour l’Europe, mais aussi et surtout ce qu’ils viennent de présenter, c’est une avancée inédite. L’Allemagne était jusqu’à présent ouvertement opposée à l’idée de l’émission d’une dette commune, également connue sous le nom de « coronabonds », défendue avec force ces dernières semaines par Paris et Rome au nom de la solidarité européenne.

Alors, bien sûr il va falloir convaincre les autres pays et singulièrement l’alliance dite des « frugaux »  – les Pays-Bas et les pays scandinaves – et il faudra très certainement pour cela un sommet physique. Maintenant, c’est au tour de la Commission européenne de concrétiser ce plan : les conditions de l’endettement et sa durée.

Un tabou allemand vient de sauter

Angela Merkel vient de faire un pas majeur. Après la fin de la règle des 3 % de déficit maximum dans l’UE, c’est un deuxième tabou et singulièrement un tabou allemand qui vient de sauter.

C’était exclu en mars, c’est possible aujourd’hui. L’opinion allemande, c’est vrai bouge. En avril dernier par exemple, un éditorial de l’hebdomadaire allemand Der Spiegel jugeait, dans des mots très durs, le refus de Berlin d’un instrument de dette commune : « égoïsme, obstination et lâcheté », pouvait-on lire sous la plume du rédacteur en chef.

« Combien ce plan va-t-il coûter à l’Allemagne ? », a toutefois demandé un journaliste allemand à Angela Merkel. « Est-ce la bonne question ? », lui a répondu la chancelière, qui a ajouté : « L’Allemagne s’en sortira bien si l’Europe va bien. » Pour ce qui doit être son dernier mandat Angela Merkel se place – et c’est une première – à l’initiative d une avancée inédite, un bond en avant vers une Europe plus intégrée.

Source : RFI

EU Briefs publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Briefs.

- Advertisement -

Dernières nouvelles

Dysfonctionnement des systèmes de contrôle à l’aéroport d’Orly

L'Aéronautique Civile de l'Aviation a demandé dimanche soir aux compagnies aériennes de réduire de 40 % les...

Les députés approuvent de nouveaux droits de douane sur les produits agricoles russes et bélarusses

La commission du commerce international a approuvé une hausse de 50 % des droits de douane sur certains produits agricoles russes et...

Communiqué de presse conjoint de l’Union européenne et de l’Ukraine sur le renforcement des liens entre l’industrie militaire et les efforts de guerre lors...

Le deuxième Forum UE-Ukraine sur l'industrie de la défense s'est tenu à Bruxelles le 12 mai pour renforcer la coopération et l'intégration...

L’Ukraine annonce avoir abattu 88 drones

L'armée de l'air ukrainienne a annoncé dimanche avoir abattu 88 des 273 drones lancés par la Russie dans la nuit, qui "visaient"...

OTAN : Le secrétaire général Mark Rutte participe à une réunion de la Communauté politique européenne

Le secrétaire général de l’OTAN, Mark Rutte, s’est joint vendredi 16 mai à divers dirigeants européens à l’occasion d’une réunion de la...
- Advertisement -

More Articles Like This