Le gouvernement français dévoile, jeudi, les grandes lignes de son plan de relance de 100 milliards d’euros destiné à faire repartir l’économie mise à mal par la pandémie de Coronavirus.
Ce plan, qui va être présenté en Conseil des ministres, tente notamment de concilier urgence écologique et exigences patronales, selon la presse locale.
Le plan de relance économique se fixe un objectif de 160.000 emplois créés en 2021, a indiqué le chef du gouvernement, Jean Castex, peu avant sa présentation, affirmant vouloir “réinjecter massivement de l’argent dans l’économie pour que l’économie et les entreprises repartent”.
Ce plan, “le plus massif annoncé à ce jour parmi les pays européens”, selon Jean Castex, se compose de trois piliers : 30 milliards d’euros pour “accélérer le verdissement de l’économie”, 35 milliards d’euros pour la compétitivité (baisses d’impôts pour les entreprises, etc.) et 35 milliards d’euros pour la “cohésion sociale et territoriale” (santé, emploi des jeunes, etc.)
Ce plan, qui doit réinventer tout le système de production dans un monde économique totalement bouleversé par la pandémie, représente, comme l’a souligné récemment le gouvernement, «quatre fois plus que le plan de 2009 et un tiers du budget de l’Etat».
Il porte aussi pour la première fois la marque d’un financement fortement européen, puisqu’il inclut 40 des 750 milliards du plan de relance adopté en juillet par le Conseil européen.
Voulu par le Président Emmanuel Macron et préparé depuis trois mois par Bercy, le plan «France Relance» a l’ambition d’engager le pays dans une ambitieuse stratégie économique pour préparer la France de 2030.
La stratégie «France Relance» n’a pas vocation à «faire face aux difficultés du moment» mais de «préparer la France de 2030», a affirmé récemment le chef de l’Etat français, devant l’Association de la presse présidentielle, soulignant la nécessité de distinguer le plan massif «de résistance ou de résilience» lancé dès mars dernier dans le sillage du confinement instauré en France pour freiner la propagation de l’épidémie du Covid-19, du « plan d’avenir » qui est présenté jeudi.
Le premier, qui a déjà mobilisé plus de 470 milliards d’euros d’argent public débloqué par trois projets de loi de finances rectificative, devait répondre à l’urgence et «aux conséquences de court terme de la crise», alors que le second, déployé sur deux ans en 2021 et en 2022, doit projeter la France vers une économie plus résiliente avec un effet immédiat sur l’emploi et au-delà permettre au pays de sortir plus fort de la crise.