Lors d’une cérémonie organisée ce vendredi (17 janvier 2020) à Sigonella, en Italie, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a salué l’arrivée de deux aéronefs télépilotés de la capacité alliée de surveillance terrestre (AGS). Il a insisté sur l’importance du système AGS, qui permettra aux commandants d’identifier les menaces et d’observer les conditions sur le terrain par tous les temps. « Avec un seul drone, il est possible de surveiller un territoire d’une taille comparable à celle de la Pologne », a-t-il déclaré.
Ce nouvel avion de surveillance non armé peut par ailleurs voler pendant plus de 30 heures d’affilée. « Il est capable d’atteindre le Grand Nord et le Sahel, le Moyen-Orient et l’Atlantique », a ajouté le secrétaire général. Lorsque les cinq drones RQ-4D de l’OTAN seront opérationnels, l’Alliance sera à même de surveiller et de protéger deux vastes régions vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Le système AGS sera la propriété de tous les Alliés, qui l’exploiteront collectivement et qui bénéficieront ensemble du renseignement recueilli pendant les missions de surveillance et de reconnaissance.
Prenant la parole devant un parterre de responsables militaires et d’industriels, le secrétaire général a remercié l’Italie d’accueillir le système AGS, et rendu hommage aux commandants réunis à la base aérienne de Sigonella. « Aujourd’hui, l’OTAN comble une importante lacune capacitaire dans le domaine du renseignement, de la surveillance et de la reconnaissance », a-t-il indiqué. Il a également félicité l’Organisation OTAN de gestion de l’AGS et l’Agence OTAN de gestion de l’AGS pour cette avancée remarquable.
Le fonctionnement du système AGS sera assuré par six cent personnes venant de toute l’Alliance. « Il s’agit là de nos éléments de forces les plus récents », a affirmé M. Stoltenberg. Il a souligné que l’AGS offrait une démonstration tangible de l’attachement de l’OTAN à l’innovation.