A l’occasion du 76ème anniversaire du bombardement nucléaire d’Hiroshima et Nagasaki, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a rendu hommage aux victimes et aux survivants du bombardement atomique d’Hiroshima.
Dans son message adressé lors de la cérémonie annuelle du Mémorial de la Paix d’Hiroshima, M. Guterres a appelé tous les États à renforcer leur engagement en faveur d’un monde sans armes nucléaires.
“En ce jour, il y a soixante-seize ans, une seule arme nucléaire a infligé des souffrances inimaginables aux habitants de cette ville, tuant des dizaines de milliers de personnes sur le coup, des dizaines de milliers d’autres par la suite, et bien d’autres encore dans les années suivantes”, a-t-il indiqué.
Hiroshima n’est pas seulement définie par la tragédie qui s’est abattue sur elle. Le Secrétaire général a souligné que le plaidoyer inégalé de ses survivants, les hibakusha – le nom sous lequel sont connues les victimes de la bombe – “est un témoignage de la résilience de l’esprit humain. Ils ont consacré leur vie à partager leurs expériences et à faire campagne pour que personne d’autre ne subisse le même sort”.
“Les Nations Unies partagent la vision des hibakusha d’un monde sans armes nucléaires”, a-t-il poursuivi.
Cette vision a fait l’objet de la toute première résolution de l’Assemblée générale – adoptée cinq mois seulement après le bombardement d’Hiroshima et du traité sur l’interdiction des armes nucléaires, qui est entré en vigueur le 22 janvier de cette année.
Le Secrétaire général de l’ONU a aussi exprimé sa profonde préoccupation “par l’absence de progrès vers l’objectif d’un monde sans armes nucléaires”.
“Les États en possession d’armes nucléaires ont modernisé leurs arsenaux au cours des dernières années, déclenchant une nouvelle course aux armements”, a-t-il indiqué. “Mais les décisions de la Fédération de Russie et des États-Unis de prolonger le traité New START, et d’engager un dialogue sur la maîtrise des armements, constituent des premiers pas bienvenus vers la réduction du risque de catastrophe nucléaire”, a-t-il noté.
Le Secrétaire général de l’ONU a appelé tous les États qui possèdent des armes nucléaires à adopter des mesures de réduction des risques, individuellement et conjointement.
“Nous ne pouvons jamais tenir pour acquise la norme contre l’utilisation des armes nucléaires”. Il a exhorté également les gouvernements à profiter de la dixième conférence d’examen du traité de non-prolifération nucléaire pour renforcer leur engagement en faveur d’un monde sans armes nucléaires.
“La seule garantie contre l’utilisation des armes nucléaires est leur élimination totale”, a-t-il insisté.
“Les Nations Unies et moi-même restons pleinement attachés à l’objectif d’un monde sans armes nucléaires”, a conclu le SG de l’ONU.