Croatie : Il faut faire davantage pour prévenir la corruption et promouvoir l’intégrité au sein du gouvernement central et des forces de l’ordre, selon des experts anti-corruption.
Dans son rapport de conformité publié le 22 décembre, le Groupe d’Etats contre la corruption ( GRECO ) du Conseil de l’Europe évalue les mesures prises par les autorités croates pour mettre en œuvre les recommandations émises dans le rapport d’évaluation du cinquième cycle sur la Croatie, qui a été adopté début décembre 2019 et publique en mars 2020.
Le GRECO conclut que la Croatie n’a mis en œuvre de manière satisfaisante aucune des 17 recommandations contenues dans ce Rapport d’Evaluation. Huit recommandations ont été partiellement mises en œuvre et neuf n’ont pas été mises en œuvre.
En ce qui concerne les fonctions exécutives supérieures, le projet de loi sur la prévention des conflits d’intérêts semble aller dans la bonne direction afin de remédier à certaines recommandations. Il prévoit de nouveaux mécanismes pour accroître l’intégrité des hauts fonctionnaires, notamment un mécanisme de divulgation des conflits d’intérêts, la déclaration annuelle des actifs et la mise en place d’un délai de réflexion. Cependant, cette loi doit être évaluée par le GRECO, une fois adoptée.
Concernant les services répressifs, le GRECO se félicite que les mesures nécessaires pour abandonner la pratique des amendes payées en espèces directement aux policiers soient en cours.
L’inclusion de l’intégrité comme matière obligatoire dans la formation initiale et continue des policiers est également un pas dans la bonne direction. Cela étant dit, un code de déontologie révisé pour la police n’a pas encore été adopté, une évaluation complète des risques dans les domaines sujets à la corruption au sein de la police doit être réalisée et les possibilités d’améliorer encore les processus de nomination et de promotion au sein de la police doivent être approfondies. exploré.