Le Parlement européen vient de voter une série de mesures visant à renforcer la lutte contre la corruption, suite aux révélations du scandale du ‘Qatargate’.
Les mesures comprennent : Une période de réflexion pour les députés afin d’éviter les portes tournantes, interdire les liens financiers avec les lobbyistes, des règles plus strictes sur les « groupes d’amis », amélioration de la protection des dénonciateurs, renforcer les capacités de l’OLAF¹ et du Parquet européen, renforcement du registre de transparence.
La présidente du parlement européen Roberta Metsola, a indiqué lors dune conférence de presse le 15 décembre avoir reçu « beaucoup de marques de soutien » de la part des dirigeants « par rapport à la manière dont le Parlement a géré l’affaire de corruption »
La confiance « doit être reconstruite, et ce travail commence maintenant ». « Nous devons rectifier les choses et envoyer le message fort aux acteurs externes qui tentent de nous saper que nous ne plierons pas et resterons fidèles à nos valeurs« . A déclaré Metsola.
Philippe Lamberts, député européen, coprésident du groupe Verts/ALE, commente « Les révélations nous ont choqués mais pas surpris. La corruption est possible lorsque la lumière de la transparence et de la responsabilité fait défaut. À l’heure actuelle, nous devons braquer cette lumière sur nos institutions. Nous devons réformer de toute urgence nos institutions pour rétablir la confiance que mérite cette institution en tant que Maison de la démocratie européenne. Nous avons besoin d’outils pour prévenir tout cas potentiel de corruption au Parlement et au-delà.
« De resserrer les obligations d’enregistrement des réunions de lobbying à la modification des règles concernant les cadeaux, les voyages et les dépenses. Nous avons la volonté et la chance d’une refonte totale de notre système d’éthique. Le vote d’aujourd’hui montre que le Parlement est uni dans la lutte contre la corruption et nous en profitons pour apporter des réformes réelles et de grande envergure.«
Terry Reintke, député européen, coprésidente du groupe Verts/ALE, a ajouté : « Nous éliminerons et empêcherons la corruption dans toutes les institutions de l’UE. Nous devons saisir cette occasion pour mettre en place les normes les plus élevées de transparence, de responsabilité et d’intégrité, et cela nécessitera la volonté forte et unie de tous les groupes politiques démocratiques de cette Assemblée. »
« Notre groupe demande depuis longtemps la création d’un organe d’éthique indépendant doté d’un pouvoir d’enquête et d’assignation à comparaître pour enquêter sur d’éventuels abus de confiance dans les institutions de l’UE. Nous avons besoin d’une commission d’enquête au Parlement pour enquêter sur le scandale ».