La Fédération européenne des journalistes (EFJ) et son affiliée au Kosovo, AGK , condamnent fermement la violente attaque contre le journaliste Valon Syla à Pristina mardi soir. La FEJ appelle les autorités kosovares à condamner publiquement cet acte de violence et à faire tout leur possible pour identifier les auteurs et leurs commanditaires et les poursuivre.
Le journaliste kosovar Valon Syla a été agressé hier soir par trois inconnus dans le quartier de Bregu i Diellit à Pristina. Syla a été agressé quelques minutes après avoir quitté le studio d’une émission, où il était invité à discuter du procès des anciens dirigeants de l’UÇK à La Haye.
Syla a été emmené au Centre clinique universitaire du Kosovo (QKUK), où ses blessures à la tête ont été soignées. Syla a déclaré que les trois personnes qui l’avaient attaqué se sont enfuies après l’avoir frappé à la tête.
« J’appelle le Premier ministre Albin Kurti , le ministre de l’Intérieur Xhelal Svecla et le ministre de la Justice Albulena Haxhiu à condamner publiquement l’attaque et à préciser que de telles attaques contre un journaliste sont inacceptables », a réagi le secrétaire général de la FEJ Ricardo Gutiérrez . « Je trouve leur silence particulièrement troublant. Les dirigeants politiques ont le devoir de condamner publiquement de telles attaques.
Avec AGK, la FEJ demande à la police de mener une enquête sérieuse, et aux autorités judiciaires d’identifier les criminels et leur cerveau, de les traduire en justice et d’imposer les peines maximales.
« Les attaques contre les journalistes ne sont pas des attaques contre un individu, mais des attaques contre la liberté d’expression, la liberté d’opinion et la démocratie », a déclaré Getoarbe Mulliqi , directeur exécutif d’AGK. « Il est extrêmement troublant que ceux qui devraient protéger les droits des journalistes ne qualifient même pas cette attaque brutale contre Valon Syla comme un crime grave. En raison de ces sanctions et de ces peines ridicules, les journalistes sont les cibles les plus faciles pour les agresseurs. Nous appelons les institutions compétentes à faire la lumière sur ce problème de toute urgence et, par ce biais, à établir une norme en matière de condamnation et de punition des contrevenants à la liberté d’expression.
« Le Kosovo n’a pas encore mis en œuvre les recommandations du Conseil de l’Europe et de l’Union européenne sur la sécurité des journalistes », a ajouté Gutiérrez. « Cette tragédie est une bonne occasion de lancer un plan national de mise en œuvre des normes européennes sur la sécurité des journalistes. Les décideurs politiques doivent avoir le courage d’agir. Rester passif, c’est être complice des assaillants.
Source : European Federation of Journalists
