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France : Jusqu’à quand vivra t-on le sentiment anti-Français en Afrique ?

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Géorgie: la Présidente Zourabichvili appelle l’UE à renforcer et à défendre ses valeurs

La Présidente de Géorgie, Salomé Zourabichvili, a prononcé un discours ce mercredi devant le Parlement à Strasbourg.

L’avenir de la France en Afrique se joue actuellement sur fond de lutte contre le terrorisme, d’intérêts économiques bien compris de l’ancienne puissance coloniale, d’un regain du nationalisme africain et d’influences étrangères, notamment russes via son bras armé, et économique, sur le continent qu’est Wagner.

Enjeux Français en Afrique : entre géopolitique et économie

La légitimité de la France à lutter contre l’influence d’islamistes radicaux et terroristes au Sahel est peu contestable même s’il s’agit aussi, et par la même, de conforter ses intérêts économiques et géopolitiques, intérêts récemment mis à mal au Niger suite au coup d’État qui a renversé le président régulièrement élu Mohammed Bazoum.

Certains pays africains francophones, comme le Mali ou le Burkina Faso, estiment par ailleurs, à tort ou à raison, que leur souveraineté a trop longtemps été mise sous tutelle par la France et que le temps est désormais venu d’assumer pleinement leur destin sans tenir compte des souhaits, c’est-à-dire des intérêts, de la France.

On peut parfois douter de l’authenticité de ce nationalisme chez les nouveaux dirigeants de ces deux pays dont on sait qu’ils sont prêts à échanger une tutelle passée contre une autre (Russie), ne remettent pas en cause la réalité de l’émergence d’un sentiment national fort. C’est un mélange de fierté pour ce qu’ils sont et de rejet de ce que la France a pu représenter pour la jeunesse active de ces nations.

La bataille diplomatique est intense aujourd’hui. D’une part, plusieurs pays de la CEDEAO ne reconnaissent pas les nouveaux dirigeants du Niger, tandis que la France intervient dans ce dossier épineux. D’autre part, le régime militaire, qui dirige maintenant le Niger, bénéficie du soutien d’une grande partie de la population. Cette dernière, que ce soit spontanément ou à la suite de manipulations habiles, est exaspérée par ce qu’elle perçoit comme une dominance de la France.

Conséquences des interventions extérieures en Afrique de l’Ouest

Assisterons-nous à une répétition de ce qui s’est déjà produit au Mali et au Burkina Faso, où dirigeants et population semblent avoir été d’accord pour mettre fin à l’influence de la France sinon à sa présence, sans que quiconque puisse douter sérieusement du rôle de Wagner dans ces opérations, rôle qui n’a en réalité qu’un seul but : exploiter pour le compte de la Russie les ressources naturelles de ces pays et certainement pas les mettre au service de leur développement et des populations.

La présence de la France en Afrique de l’Ouest, et spécifiquement au Niger, fait l’objet de vives contestations. Il est impératif pour la France de s’adapter à cette nouvelle réalité africaine, tant pour des raisons économiques que géopolitiques. Cette adaptation est cruciale non seulement pour contrecarrer l’expansionnisme russe, mais aussi pour sauvegarder ses intérêts, qui ne sont pas tous illégitimes.

L’histoire politique récente des pays d’Afrique de l’Ouest est une succession de revers pour la France.

La pauvreté chronique, les formidables inégalités de revenus entre une classe dirigeante et la population, une jeunesse désœuvrée et sans avenir trop souvent obligée par nécessité d’émigrer en Europe rendent plus difficile encore une situation déjà très délicate pour des raisons sécuritaire, politique et économique. La stabilité des États de l’Afrique de l’Ouest est donc compromise, le sentiment anti-français, très vivace, servant de catalyseur autant que de prétexte à des opérations de déstabilisation en série.

De l’intervention en Libye à la crise malienne

Déjà, en 2013, le Président intérimaire du Mali, M.Dioncounda Traoré avait fait appel à la France sous la présidence de François Hollande afin d’empêcher la prise de Bamako par des groupes terroristes lourdement armés qui venaient de la Libye et du nord Mali.

Le 11 janvier 2013, François Hollande lança l’opération Serval afin de repousser ces groupes terroristes loin de la capitale Bamako. Mais ce ne fut pour ces groupes qu’un repli tactique puisque, retranchés dans le nord du Mali, les terroristes avaient alors réussi à former un État terroriste à Kidal, c’est-à-dire à s’implanter sur un territoire.

En réalité, la création de ces groupes armés découle des bombardements de la Libye orchestrés par l’OTAN, sur demande de la Grande-Bretagne et de la France, conduisant à l’effondrement du régime de M. Kadhafi. Cette intervention, justifiée au nom des droits de l’homme par les Occidentaux, a levé les barrières retenant l’immigration subsaharienne. Les retombées en matière de droits humains pourraient s’avérer pires que les problèmes que l’on espérait résoudre en éliminant le dirigeant libyen.

De plus, un trafic d’armes modernes et sophistiquées s’est organisé. Ces armes ont été récupérées par des jihadistes, dont Al-Qaida, l’Al Maghreb islamique (AQMI), Arsadine, ainsi que par les rebelles touaregs du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), qui dominent le nord du Mali. L’objectif commun de ces mouvements est de déstabiliser les pays limitrophes de la Libye et, si possible, d’en prendre le contrôle.

Le 18 août 2020, le président malien M. Ibrahim Boubacar Keïta, pourtant démocratiquement élu, est renversé par un groupe de colonels mené par Assimi Goïta. Rapidement, ces militaires ont critiqué, avec un certain parti pris, le manque d’efficacité de la force française Barkhane, qu’ils jugeaient incapable d’éradiquer le terrorisme dans le nord du Mali. C’est ce reproche qui a incité le régime, quelques mois après son accession au pouvoir, à réclamer le retrait des forces françaises et de la MINUSMA. Ces forces ont été accusées non seulement d’être coûteuses pour le Mali, mais également d’être inefficaces, malgré plus de dix ans d’opérations, contre les terroristes et les zones qu’ils contrôlent.

Après le Mali, le Burkina Faso, la Guinée Conakry et maintenant le Niger, Quid du pacte conclu lors de la décolonisation ?

Les conditions économiques dégradées sont souvent propices à l’émergence de pouvoirs non démocratiques, et dont l’action se termine toujours mal pour les peuples qui ont pu croire que des régimes autoritaires sinon dictatoriaux seraient plus efficaces que d’autres respectueux des libertés publiques : c’est ce à quoi on a assisté en Europe entre les deux grandes guerres ou en Amérique Latine tout au long du siècle dernier,. Pour autant, avant de projeter ce schéma ailleurs, il faut analyser les conditions historiques, politiques et culturelles ainsi que les traditions des pays concernés, notamment en Afrique.

L’influence croissante de la Russie en Afrique

Il faut comprendre que la conscience collective des populations africaines a évolué à travers l’observation des événements mondiaux auxquels elles ont accès, tout comme la majorité des autres peuples.

Scruter l’horizon, lire les signes des temps présents et comprendre les enjeux économiques du monde actuel sont désormais à la portée des populations. Cependant, cette compréhension est entravée d’une part par des manipulations des masses populaires orchestrées par un groupe d’intérêts œuvrant pour la Russie. D’autre part, elle est biaisée soit par la naïveté, soit par les intérêts personnels de nouveaux dirigeants, souvent militaires. Certains d’entre eux ont jugé opportun, voire sage, de solliciter l’aide du groupe armé Wagner pour diriger leur pays…

Il n’est clairement dans l’intérêt ni des populations ni du continent d’accueillir dans cette région, déjà vulnérable pour des raisons évoquées précédemment, un partenaire aux intentions douteuses. Sur le plan économique, l’objectif semble être de spolier les pays concernés. Géopolitiquement, l’intention paraît être de déstabiliser le continent européen, notamment en favorisant une immigration massive.

Or il est douteux que l’Afrique tire de réels bénéfices d’une telle déstabilisation si le pillage des pays par Wagner est bien probable.

L’exemple du Mali est donc édifiant. Au nom d’un principe incontestable, chaque peuple est en effet libre, partout dans le monde, de déterminer son destin, le coup d’État du 18 mai 2021 au Mali vit l’arrivée au pouvoir de M. Assimi Goita en tant que Président de la transition et quelques mois seulement après son entrée en fonction, il a résolu de faire appel à la milice privée russe Wagner avec comme objectif la reconquête totale des territoires sous contrôle des djihadiste. On sait que cette reconquête est au point mort, que des massacres ont été opérés par ladite milice dont c’est le mode opératoire bien connu et que l’économie de ce pays passe progressivement au service du groupe Wagner et donc de la Russie.

Que peuvent faire la France et ses alliés face à cette situation? Sur le plan stratégique, leurs options sont limitées. Elles consistent principalement à dénoncer l’implication du gouvernement russe et son association avec le groupe Wagner. Jean-Yves Le Drian, ancien chef du Quai d’Orsay, a critiqué ouvertement cette alliance. Il a souligné que la France ne soutiendrait jamais des politiques qui favorisent trop la Russie, étant donné qu’il n’existe aucune justification valable à la présence russe en Afrique, si ce n’est sa tentative de déstabiliser l’Europe par des guerres hybrides.

Sur le front Mali-Burkina Faso, la France était en première ligne face aux affrontements entre les groupes terroristes et les forces nationales des deux pays. Les violentes attaques visant l’armée nationale burkinabé et les exploitations minières, pilier économique du Burkina Faso, ont conduit la population à exprimer son mécontentement envers un convoi français, demandant finalement le retrait de ces troupes. Cela a ouvert une porte d’opportunité pour la Russie, désireuse de s’impliquer davantage dans cette région aux implications économiques et géostratégiques conséquentes.

C’est ainsi que la constitution fut suspendue le 24 janvier 2022, le gouvernement et l’assemblée nationale dissous, le régime promettant un « retour à un ordre constitutionnel » dans « un délai raisonnable ».  Cette situation provoqua la chute du régime du Président Roch Marc Kaboré au pouvoir depuis 2015. Il est renversé par le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, entouré d’autres militaires et qui mettront en place le Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) actuellement au pouvoir.

La valse va se poursuivre 8 mois plus tard avec cette fois-ci l’entrée en scène du capitaine Ibrahima Traoré qui mît fin à l’éphémère pouvoir du Lieutenant colonel Paul Henri Sandaogo Damiba, jugé frileux et trop proche de la France du fait de ses relations étroites avec le Président Alassane dramane OUATTARA de Côte d’Ivoire

À cette occasion, une vaste foule exaltée, composée principalement de jeunes se déclarant patriotes, activistes et militants panafricanistes, s’en prit à l’ambassade française. Ils proférèrent également des menaces à l’encontre des intérêts français sur tout le territoire. Dans les rues de Ouagadougou, leur colère fut palpable : ils brandissaient des drapeaux russes et exigeaient le retrait immédiat des quelque 400 soldats des forces spéciales françaises stationnés au Burkina Faso.

Tandis que la France exprimait sa condamnation face à ces actes, la Russie, quant à elle, y voyait une opportunité. Elle s’empressa de déclarer sa volonté d’appuyer le nouveau régime militaire dans sa lutte contre le terrorisme.

Une démarche plus prudente à l’endroit du régime nigérien aurait été plus profitable à la France dans le contexte volatil actuel fait d’un sentiment anti-français, auquel on peut ajouter l’incapacité sinon l’incohérence des pays de la CEDEAO minés par des agendas cachés les uns contre les autres. Une situation qui n’a fait que conforter la position du régime au pouvoir à Niamey et ce, malgré la fermeté de la Ministre des affaires étrangères française, Catherine Colonna

Peine perdue, le régime se maintient et Bazoum est toujours détenu.

La remise en question des liens coloniaux et la montée de la Russie

Depuis septembre 2022, sur fond de brouille diplomatique entre la France et son ancienne colonie, le Burkina Faso , Ouagadougou et Moscou se sont considérablement rapprochées. Face au scepticisme de la communauté internationale, la ministre burkinabè des Affaires étrangères, Olivia Rouamba, avait rassuré non sans arrogance que « la Russie est un partenaire sûr ».

Plusieurs officiels burkinabè dont le Premier ministre Apollinaire de Tambéla et le président du parlement de transition, le Dr Ousmane Bougouma, ont récemment séjourné à Moscou….

En effet, selon la philosophie vindicative de ces régimes militaires ( Mali, Burkina, Guinée Conakry et Niger) arrivés au pouvoir par un coup de d’état, la révision des traités et des accords subséquents est devenue un impératif majeur et une réelle question de souveraineté nationale.

Les deux chefs d’Etat putschistes du Mali, M. Assimie GOITA et du Burkina Faso le Capitaine Traoré ont officiellement et définitivement rompu tous les accords de coopération avec l’ancienne puissance coloniale. Et ce fut fait à la faveur du sommet Russie – Afrique des 22 et 23 juillet 2023 à  Saint-Pétersbourg, en Russie. Quel symbole !

Le 26 juillet 2023 coup de théâtre au Niger, le Général Abdourahmane Tchani, ancien chef de la garde présidentielle depuis 13 ans, renverse et séquestre le Président Mohamed Bazoum élu démocratiquement depuis deux ans et devient le président du régime militaire au pouvoir.

La France a condamné ce dernier coup d’État et a demandé la libération immédiate du Président Bazoum, la CEDEAO menaçant le régime de sanctions allant de la fermeture des frontières jusqu’à l’arrêt des transactions financières , économiques entre les pays membres et le Niger.

Quelques jours plus tard, des manifestants pro-putschistes ont attaqué l’ambassade de France à  Niamey, obligeant la France à évacuer ses ressortissants, les rapatriant avec diligence vers le territoire français.

Quant aux Russes dont le drapeau a été agité plusieurs fois lors des manifestations populaires, ils auraient malicieusement appelé à « la retenue et à la libération du président Mohamed BAZOUM et ses ministres ».

Parmi les forces présentes au Niger, la France dispose d’un contingent de 1500 soldats, pendant que les USA eux en comptent environ 1100 sur leur base logistique et qui sont équipés de matériels sophistiqués et des drones pour la surveillance, semble-t-il des terroristes dans le Sahel.

La France payerait-elle son soutien au président renversé, Mohamed Bazoum ?

Certains observateurs Africains estiment que la France aurait mieux fait d’investir dans la lutte contre le terrorisme dans ses anciennes colonies devenues pays indépendants, que de financer une guerre d’enlisement à hauteur de 3 milliards d’euros, entre la Russie et l’Ukraine. Car elle demeure à ce jour le plus grand partenaire stratégique du Niger d’où elle tire les 34%( attention : ce chiffre ne me paraît pas le bon 6% est je crois le chiffre exact) de l’uranium qui servent à faire tourner ses centrales nucléaires françaises.

Toute cette fébrilité décisionnelle n’a pas manqué d’affecter le 10 août dernier les mesures fermes de la CEDEAO qui, eu égard aux dispositions des accords régionaux qui aurait pu aider à activer l’usage de la force militaire afin de rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.

De plus les pays frontaliers du Niger comme l’Algérie, le Tchad et pour certains de ses élus le Nigeria, se sont opposés à une intervention militaire, ultime solution que prônent les dirigeants de la CEDEAO, ou du moins les rares pays de cette institution voulant ménager encore la France et l’Union européenne

Face à cette situation complexe, les régimes issus des coups de force militaires ( Mali, Burkina Faso, Guinée Conakry et le Niger ) ont formé un bloc et menacent d’embraser toute là sous région en cas d’attaque d’un de ces pays ayant à sa tête un régime militaire.

La France s’est-elle empêtrée à la manière américaine en Afrique ?

La politique extérieure est généralement dictée par les intérêts nationaux. La France a été surprise par une intervention américaine au Niger en crise. Rapidement, les États-Unis ont dépêché un nouvel ambassadeur à Niamey, au détriment des intérêts français.

Le samedi 19 août 2023, Kathleen FitzGibbon est devenue l’ambassadeur des États-Unis au Niger, comme l’annonce un communiqué officiel du Département d’État américain. Selon ce document, sur instruction du secrétaire d’État Antony J. Blinken, FitzGibbon a été chargée de superviser la mission diplomatique américaine au Niger et d’aider à gérer la crise politique actuelle.

Dotée d’une solide expérience en Afrique de l’Ouest, elle est jugée idéale pour ce rôle. Elle n’a pas présenté ses lettres de créance en raison de la situation délicate. Elle plaidera pour la préservation de l’ordre constitutionnel au Niger et pour la libération du président Bazoum et d’autres détenus. La détermination des États-Unis à collaborer avec des partenaires africains, comme la CEDEAO, pour garantir sécurité et démocratie dans la région, reste inébranlable.

Cette nomination est une véritable gifle pour la France. L’Union Africaine semble elle aussi réticente face à l’intervention française. Tout en condamnant le coup d’État, elle s’oppose à la présence de forces étrangères sur le continent.

L’analyse de la situation française en Afrique montre une augmentation de l’antagonisme envers la France. Ceci profite à la Russie et à la Chine, qui reconnaissent la richesse stratégique de l’Afrique. L’époque de la Françafrique est révolue, marquant un tournant dans les relations franco-africaines. Un signe clair de ce changement est la lettre ouverte signée par 94 parlementaires adressée à Macron, soulignant l’évolution des influences : la Russafrique sur le plan militaire, la Chinafrique économiquement, et l’Américafrique diplomatiquement.

La France doit réagir. Cela implique de vraiment comprendre l’Afrique et de désigner des représentants capables de parler au nom de la France et d’établir une relation de confiance avec les dirigeants africains. Une stratégie africaine claire et durable est nécessaire, appuyée par des partenariats solides, comme celui avec le Maroc, dont la diplomatie est renommée. Il est crucial de reconnaître les motivations des acteurs étrangers comme la Russie, dont les intentions ne visent pas forcément le bien-être des peuples africains.

Kamal Benali

Explore avec finesse les relations complexes qui existent entre l’Afrique et la France. Grâce à son expertise en géopolitique africaine, il analyse les liens historiques, politiques, économiques et culturels qui ont façonné cette relation bilatérale. Ses expériences et relations auprès de nombreux chefs d’État africains lui permettent de jetter une lumière critique sur les défis et les opportunités auxquels sont confrontés ces deux acteurs, offrant ainsi une perspective éclairée sur l’évolution de leur interaction dans un monde en constante mutation.

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