L’Espagne a enregistré 56.852 immigrants clandestins en 2023, soit une augmentation de 82,1% par rapport à l’année précédente, selon les chiffres publiés par le ministère espagnol de l’Intérieur.
La majorité des immigrants ont effectué la dangereuse traversée de plus de 100 km depuis la côte nord-ouest de l’Afrique jusqu’à l’archipel des Canaries.
Sur le total, 39.910 immigrants ont atteint les îles Canaries, soit une augmentation de 154,5% par rapport à 2022. Quinze mille quatre cents trente-cinq autres immigrants ont traversé la Méditerranée depuis l’Afrique du Nord vers l’Espagne continentale et les îles Baléares, soit une augmentation de 19% par rapport à 2022.
A l’inverse, le nombre de migrants entrés dans les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla en franchissant leurs hautes clôtures a chuté d’environ 46% à 1234. Ces deux enclaves, situées sur la côte nord du Maroc, constituent les seules frontières terrestres de l’UE en Afrique.
Malgré l’afflux de 2023, ce chiffre reste inférieur aux quelque 64.300 personnes qui ont voyagé illégalement vers l’Espagne en 2018, bien qu’à l’époque la majorité des traversées se dirigeaient vers la région d’Andalousie, sur la côte sud de l’Espagne.
Le gouvernement espagnol a accepté jeudi d’accueillir un groupe de 281 immigrants nicaraguayens et vénézuéliens, qui s’étaient précédemment rendus aux Etats-Unis.
Cette décision fait suite à un accord avec la Maison Blanche visant à alléger la pression migratoire à la frontière sud des Etats-Unis.
Avec Xinhua