Pandémie oblige, le 22e sommet UE-Chine s’est tenu par visioconférence ce lundi 22 juin entre les dirigeants de la Commission et du Conseil européen d’un côté, le Premier ministre chinois Li Keqiang puis le président Xi Jinping, de l’autre. Des deux côtés de l’écran, on affirme que l’heure est à la recherche d’un rapprochement mais il reste nombre de sujets qui fâchent.
La Chine est pour l’Europe un partenaire de négociation, un concurrent économique et un rival systémique, une triple définition désormais gravée dans le marbre selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
La rivalité systémique recoupe les accusations formulées envers la Chine de participer à la désinformation sur internet contre l’Union européenne et sa gestion du coronavirus. Mais ce n’est pas le seul sujet qui fâche. Ainsi, si la Chine rappelle que son action à Hong Kong est destinée à assurer sa sécurité, l’Europe, elle, laisse planer la menace de conséquences très négatives en cas d’application de la loi de sécurité imposée par Pékin.
Le Premier ministre chinois Li Keqiang a voulu souligner que le partenariat avec l’Union européenne était pour Pékin le point le plus important mais côté UE on estime que l’application des engagements de la Chine d’ouverture de son marché est trop lente.
La négociation sur une protection réciproque des investissements a trop traîné et les Européens ont aussi préparé contre les subventions étrangères (et en particulier chinoises) un bouclier pour les entreprises européennes pour la concurrence, les marchés publics et les rachats d’entreprises. Les Européens voudraient également voir la Chine mettre en œuvre ses engagements climatiques.
Source : RFI