Les pays de l’UE qui siègent actuellement au Conseil de sécurité – la Belgique, l’Estonie, la France, l’Allemagne – ainsi que l’Irlande et la Norvège, qui s’apprêtent à prendre place au Conseil, ont appelé mardi à une reprise des négociations israélo-palestiniennes.
« Nous restons convaincus qu’une paix, une sécurité et une stabilité durables au Moyen-Orient ne peuvent être atteintes sans une solution juste, durable et globale au conflit israélo-palestinien, qui soit à la fois conforme au droit international et aux résolutions de l’ONU », ont déclaré ces pays dans un communiqué conjoint.
L’engagement d’Israël à suspendre les projets d’annexion unilatérale de certaines zones des territoires palestiniens occupés est une étape positive à cet égard, et devrait devenir permanent, selon le communiqué.
Les pays de l’UE ont réaffirmé leur soutien à une solution à deux Etats viable et négociée, fondée sur des paramètres acceptés au niveau international et conformes au droit international. A cette fin, il est essentiel que des négociations significatives reprennent entre Israéliens et Palestiniens sur toutes les questions relatives au statut final de leurs futures relations, indique le communiqué.
« Nous restons prêts à soutenir les Israéliens et les Palestiniens à cet égard, et nous appelons les deux parties à s’abstenir de toute action unilatérale qui serait contraire au droit international, exacerberait les tensions ou minerait davantage encore la confiance entre les deux parties. Nous soutenons tous les efforts visant à permettre la reprise de négociations crédibles, dont la récente réunion qui s’est tenue à Amman le 24 septembre, ainsi que les efforts du Quatuor du Moyen-Orient », a-t-il ajouté.
Les pays de l’UE ont réaffirmé leur profonde préoccupation quant aux activités de colonisation d’Israël, dont les transferts de population forcés, les expulsions, les démolitions et les confiscations de logements dans les territoires palestiniens occupés. Ces pratiques sont illégales au regard du droit international, et constituent un obstacle à la paix et à une solution négociée à deux Etats, déclare le communiqué, qui a été lu à la presse par l’ambassadrice adjointe de Belgique aux Nations unies, Karen Van Vlierberge, avant une réunion du Conseil de sécurité sur le Moyen-Orient.
Les pays de l’UE ont déclaré qu’ils ne reconnaîtraient aucune modification des frontières de 1967, sauf accord à ce sujet entre les Israéliens et les Palestiniens. Une solution à deux Etats avec Jérusalem comme capitale commune des deux Etats est le seul moyen d’assurer une paix et une stabilité durables dans la région, ont-ils indiqué.
Ils ont également condamné toutes les violences contre les civils, et ont réaffirmé leur attachement à la sécurité d’Israël, notamment au regard des menaces actuelles ou émergentes dans la région.