L’Union européenne a dénoncé vendredi la mort d’un artiste bélarusse des suites des blessures infligées lors de son arrestation et menacé de prendre de nouvelles sanctions contre les auteurs de la répression dans ce pays.
Le décès du peintre Roman Bondarenko, 31 ans, est le “résultat scandaleux et honteux des actions des autorités bélarusses” et “l’UE est prête à imposer des sanctions supplémentaires”, a annoncé le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell dans un communiqué.
La Commission n’a pas souhaité préciser le type de sanctions qui pourraient être décidées par les Etats membres.
L’UE a déjà sanctionné le président du Bélarus Alexandre Loukachenko, son fils Viktor et 53 membres de leur entourage dont plusieurs ministres et chefs des forces de police jugés responsables de la répression contre la contestation de l’élection présidentielle du 9 août qualifiée de “truquée” par l’UE.
Tous ont été interdits de séjour et leurs avoirs dans l’UE ont été gelés sans que cela n’ait aucune incidence.
“Nous attendons des autorités bélarusses qu’elles mettent fin aux violences et aux persécutions, qu’elles libèrent immédiatement et sans conditions toutes les personnes détenues arbitrairement, y compris les prisonniers politiques, qu’elles mènent des enquêtes approfondies et transparentes sur toutes les violations et tous les abus des droits de l’homme et qu’elles demandent aux responsables de rendre des comptes”, a rappelé le porte-parole de Josep Borrell.
Roman Bondarenko a été arrêté mercredi après une altercation entre des habitants et des individus qui retiraient des rubans rouges et blancs, les couleurs de l’opposition, accrochés dans cette cour d’immeuble.
Dans un communiqué, le Comité d’enquête bélarusse a indiqué qu’au moment de son arrestation le jeune homme avait “des blessures corporelles”.
Il a ensuite été amené dans un commissariat puis, son état s’étant aggravé, dans un hôpital où a été confirmée, selon les autorités, “une intoxication à l’alcool”. Roman Bondarenko est mort le lendemain.