Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé les dirigeants du groupe du G20, qui rassemble les principales puissances du monde, à prendre des mesures audacieuses pour éviter une dépression mondiale.
Dans une lettre adressée à ces dirigeants à la veille du sommet du G20 prévu les 21 et 22 novembre à Riyad, M. Guterres rappelle que la pandémie de Covid-19 “a mis à nu les failles systémiques de nos sociétés, de notre système économique mondial et des institutions qui régissent le système international”.
« Les conséquences sautent aux yeux : les inégalités s’accentuent, le fardeau de la dette pèse plus lourd que jamais et de plus en plus de familles, de communautés et d’économies ont besoin d’un soutien vital et se tournent vers les dirigeants de tous les pays, au moment où elles sont le plus dans le besoin », écrit le chef de l’ONU dans cette lettre, dont le contenu est diffusé par son service de presse à New York.
Pour le Secrétaire général, l’action rapide du G20 a été déterminante en ce qu’elle a atténué les premières retombées sociales et économiques de la pandémie, citant l’Initiative de suspension du service de la dette.
Le G20 « doit maintenant faire preuve d’une plus grande ambition et proposer des mesures plus audacieuses pour permettre aux pays en développement de faire face à la crise de manière efficace et éviter que la récession mondiale ne se transforme en dépression mondiale », a-t-il estimé.
M. Guterres rappelle que l’ONU a réaffecté 2,9 milliards de dollars pour répondre aux besoins suscités par la Covid-19 et a donné la priorité à l’aide socioéconomique aux pays en développement. « Mais l’Organisation a besoin de l’appui sans réserve de ses Etats membres, en particulier du G20 » pour faire face à cette crise et reconstruire en mieux, dit-il.