En effet, le 10 janvier dans les zones anglophones en proie à un sanglant conflit séparatiste, 9 civils ont été tués par l’armée camerounaise. L’ONG Human Rights Watch (HRW) condamne l’acte.
L’armée camerounaise a démenti l’incident, assurant seulement avoir tué “quelques terroristes” dans le village de Mautu.
Ainsi, HRW affirme dans un communiqué que selon de nombreux témoins et des ONG locales que des dizaines de soldats arrivés à pied ont ouvert le feu sur des gens qui prenaient la fuite. Ces derniers ont tué au moins neuf civils dont une femme de 50 ans et une fille de 6 ans et ont pillé des dizaines de foyers.
Le drame a fait le tour, le même jour sur les réseaux sociaux par HRW, dont une vidéo montrant une femme et un enfant manifestement tuées par balles et plusieurs hommes gisant au sol.
L’armée Camerounaise avait communiqué que des militaires avaient mené un raid préventif, sur les positions de groupes terroristes à Mautu, dans le strict respect des règles d’engagement. Lesquels avaient ouvert le feu sur eux et en ripostant, quelques terroristes ont été neutralisés. Et a annoncé l’ouverture d’une enquête.
Le 15 juillet, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, avait pris note de la volonté du gouvernement d’ouvrir une enquête sur ce drame qui avait fait des morts parmi les civils qui sont fréquemment victimes de crimes et d’exactions des deux camps séparatistes armés et militaires, dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest de Mautu. Ce conflit a fait plus de 3.000 morts et forcé plus de 700.000 personnes à fuir leur domicile.