8.6 C
Bruxelles
lundi, mai 6, 2024
No menu items!

Washington dans une position délicate après avoir épargné MBS de sanctions

À lire

Blinken: An offensive against Rafah would cause an unacceptable damage

An Israelian offensive against Rafah woulda caususe an unacceptable damage, US Secretary of State Antony Blinken said...

Bruxelles : La réalisatrice polonaise Agnieszka et le média israélo-palestinien +972 honorés par l’ULB et la VUB

La réalisatrice polonaise Agnieszka Holland et le magazine en ligne indépendant +972 ont reçu des titres honorifiques...

Morocco : Terrorist Cell of Five Daesh Supporters Dismantled

The Central Bureau of Judicial Investigations (BCIJ) under the General Directorate of Territorial Surveillance (DGST) dismantled,...

« Ce n’est pas la raclée à l’Arabie saoudite que beaucoup espéraient », a déclaré Varcha Kodouvayour, analyste à la Fondation pour la défense des démocraties, basée à Washington.

En refusant de sanctionner le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammad ben Salmane (MBS) qu’ils accusent d’avoir validé l’assassinat d’un journaliste critique du régime, les Etats-Unis veulent éviter une rupture diplomatique mais déçoivent les défenseurs des droits humains, estiment des experts.

Un rapport du renseignement américain dévoilé vendredi, dont la publication a été longtemps retardée, souligne que MBS a « validé une opération à Istanbul, en Turquie, pour capturer ou tuer le journaliste saoudien Jamal Khashoggi » mort en 2018 dans des conditions atroces. Washington s’est immédiatement attiré les foudres de Riyad qui a « rejeté totalement les conclusions fausses et préjudiciables » de ce rapport.

La critique publique du prince et une série de sanctions ordonnées par les Etats-Unis contre des dizaines de fonctionnaires saoudiens marquent une nette rupture avec la politique de l’ancien président, Donald Trump, qui cherchait à ménager le dirigeant de facto de l’Arabie saoudite. La nouvelle administration du président Joe Biden n’a cependant imposé aucune sanction directe à MBS. Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a expliqué que M. Biden voulait « recalibrer » et non « rompre » les relations avec Riyad, un partenaire de longue date du Moyen-Orient.

« Ce n’est pas la raclée à l’Arabie saoudite que beaucoup espéraient », a déclaré Varcha Kodouvayour, analyste à la Fondation pour la défense des démocraties, basée à Washington. « La position de Biden vis-à-vis de l’Arabie saoudite, c’est de mettre les valeurs au cœur de la politique étrangère américaine, mettre l’accent sur les droits humains et d’inverser l’approche commerciale des quatre dernières années (sous Trump) tout en préservant la relation », a expliqué l’analyste.

Appel aux sanctions
Pour l’ONG américaine Freedom House, basée à Washington, il est « décevant et frustrant que les Etats-Unis ne soient pas encore disposés à agir sur la base de leurs propres renseignements » et à imposer des sanctions au prince saoudien.
« Nous n’attendons rien de moins que la justice pour Jamal Khashoggi et tous les courageux dissidents d’Arabie saoudite », a renchéri la Fondation des droits de l’Homme, basée à New York. « Les Etats-Unis et l’Union européenne doivent de toute urgence imposer des sanctions à MBS lui-même », a souligné la fondation.

Peu après la publication du rapport américain, le hashtag en arabe « Nous sommes tous MBS » a commencé à apparaître sur Twitter, avec des cyberarmées pro-pouvoir multipliant les tweets pour soutenir l’héritier du royaume saoudien.

Joe Biden s’était engagé durant sa campagne à faire un Etat « paria » du royaume conservateur qui avait été ménagé pendant le mandat de Trump, mais des observateurs estiment que le nouveau président adopte plutôt une voie médiane. Tout en scrutant les droits humains, l’administration Biden devrait préserver un précieux partenariat en matière de sécurité, alors qu’elle s’apprête à relancer les négociations sur le nucléaire avec Téhéran, ennemi juré de Riyad. M. Biden doit également traiter avec l’Arabie saoudite des questions délicates de l’énergie, de la lutte contre le terrorisme et des efforts pour mettre fin au conflit au Yémen, où Riyad est fortement impliqué.

« L’équipe de politique étrangère de Biden est composée d’experts chevronnés qui ne sont pas naïfs au point de penser qu’ils peuvent atteindre leurs objectifs au Moyen-Orient sans avoir à traiter avec un Etat saoudien » important pour les Etats-Unis à la fois en raison du pétrole et de la sécurité dans le Golfe, souligne Kristin Diwan, de l’Institut des Etats arabes du Golfe à Washington. « C’est pourquoi ils ont exclu Mohammad ben Salmane de sanctions, se préservant ainsi une marge de manœuvre nécessaire pour traiter avec l’Etat saoudien et ses dirigeants », ajoute l’analyste. Aussi, « les Etats-Unis se rendent compte que MBS pourrait continuer à diriger l’Arabie saoudite pendant le demi-siècle à venir, donc ils ne peuvent pas se permettre de l’aliéner complètement », a déclaré à l’AFP un diplomate occidental. « Mais il est également clair que Washington ne lui donnera plus de laissez-passer » comme ce fut le cas pendant l’ère Trump, conclut-il.

OLJ

EU Briefs publie des articles provenant de diverses sources extérieures qui expriment un large éventail de points de vue. Les positions prises dans ces articles ne sont pas nécessairement celles d'EU Briefs.

- Advertisement -

Dernières nouvelles

Blinken: An offensive against Rafah would cause an unacceptable damage

An Israelian offensive against Rafah woulda caususe an unacceptable damage, US Secretary of State Antony Blinken said...

Bruxelles : La réalisatrice polonaise Agnieszka et le média israélo-palestinien +972 honorés par l’ULB et la VUB

La réalisatrice polonaise Agnieszka Holland et le magazine en ligne indépendant +972 ont reçu des titres honorifiques de la part de l'ULB...

Morocco : Terrorist Cell of Five Daesh Supporters Dismantled

The Central Bureau of Judicial Investigations (BCIJ) under the General Directorate of Territorial Surveillance (DGST) dismantled, on Friday, a terrorist cell...

Enlargement: Statement by High Representative Josep Borrell on the 20th anniversary of the biggest wave of EU accession ever

Twenty years ago, the European family embraced ten new Member States, a bold step that further reunified Europe, after decades of divisions...

President von der Leyen reaffirms EU’s strong support for Lebanon and its people and announces a €1 billion package of EU funding

During her visit to Beirut, European Commission President Ursula von der Leyen, accompanied by the President of the Republic of Cyprus, Nikos Christodoulides,...
- Advertisement -

More Articles Like This