Près d’un tiers des répondants (32%) ont choisi la démocratie comme la principale valeur européenne à défendre, suivie par la liberté d’expression et de pensée (27%) et la protection des droits humains dans l’UE et le monde (25%), selon la nouvelle enquête Eurobaromètre commandée par le Parlement européen. La montée de l’extrémisme, la désinformation croissante et l’affaiblissement de l’État de droit sont des causes d’inquiétude pour les citoyens européens.
Cela reflète les résultats de la dernière enquête sur l’avenir de l’Europe, publiée par le Parlement et la Commission mi-janvier: neuf Européens sur dix reconnaissaient qu’il restait du travail à faire pour renforcer la démocratie dans l’Union.
Onze États membres mettent en avant la défense de la démocratie. Il s’agit de la Suède, de l’Allemagne, de la Finlande, de l’Italie, du Danemark, de l’Autriche, du Luxembourg, de Malte, de la Pologne, de la Tchéquie et de la Hongrie. Les personnes interrogées en Tchéquie et en Hongrie placent également la protection des droits humains en première place partagée.
La Présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, a salué les résultats de l’enquête: « Comme les citoyens le soulignent à juste titre, défendre la démocratie est la valeur européenne la plus importante de toutes. Nous ne pouvons pas considérer la démocratie comme acquise alors que l’extrémisme, l’autoritarisme et le nationalisme sont aujourd’hui des menaces croissantes à notre projet européen commun. »
Dans l’ensemble, les citoyens européens (42%) considèrent la santé publique comme une priorité politique permanente pour le Parlement, suivie de près par la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale (40%) ainsi que l’action contre le changement climatique (39%). En moyenne européenne, les jeunes placent la lutte contre le changement climatique en tête de leurs priorités pour le Parlement.
Les citoyens européens manifestent un intérêt soutenu pour en apprendre davantage sur le travail de l’Union. Selon cette enquête, 43% des personnes interrogées seraient particulièrement intéressées par des informations sur la manière dont les fonds européens sont concrètement dépensés. Par ailleurs, les citoyens souhaitent en savoir plus sur les conséquences concrètes de la législation européenne dans leur pays (30%), les activités concrètes de leurs eurodéputés nationaux (29%) ainsi que sur ce que fait l’UE pour vaincre la pandémie de COVID-19 (29%).
« Les citoyens souhaitent et méritent plus d’informations sur les conséquences concrètes des politiques et décisions de l’UE sur leur vie quotidienne », a déclaré la Présidente Metsola.
Le Parlement européen a clairement indiqué que le versement des fonds de relance de l’UE devrait être basé sur des plans clairs et approuvés, soumis à une transparence et à un contrôle et cohérents, et dépendre du respect de nos valeurs démocratiques fondamentales.
Le soutien des citoyens à l’UE et au PE en particulier a largement augmenté pendant la pandémie de COVID-19. Une grande majorité des citoyens de l’UE (58%) sont favorables à un rôle plus important du Parlement européen à l’avenir, tandis que la part des citoyens de l’UE ayant une image positive du Parlement a augmenté de 12 points depuis 2015 pour atteindre 36%, avec une hausse de 3 points depuis 2019. 45% des répondants ont une opinion neutre du Parlement européen, et 17% en ont une image négative. Cette image positive du PE se reflète aussi dans le dernier Eurobaromètre standard 95.1 de la Commission, qui montre que les citoyens font le plus confiance au Parlement parmi toutes les institutions européennes.
Une majorité de citoyens de l’UE (62%) considère que l’appartenance de leur pays à l’UE est une bonne chose, seuls 9% disent le contraire, ce qui ce qui représente pour la deuxième année consécutive le résultat le plus élevé depuis 2007. Près de trois quarts des personnes interrogées (72%) affirment que leur pays a bénéficié de son appartenance à l’UE. Dans cette lignée, une majorité de répondants (63%) se dit optimiste quant à l’avenir de l’UE.
L’Eurobaromètre Automne 2021 du Parlement européen a été réalisé entre le 1er novembre et le 2 décembre 2021 dans les 27 États membres de l’UE. L’enquête a été menée en face à face et complétée par des entretiens en ligne lorsque cela était nécessaire en raison des restrictions liées au COVID-19. 26 510 entretiens ont été réalisés au total, les résultats de l’UE étant pondérés en fonction de la taille de la population de chaque pays.