Le ministre de la Justice marocain Abdellatif Ouahbi, est dans la tourmente après la publication des résultats d’épreuve écrite du concours d’avocats 2023.
Le ministre Ouahbi est mis en cause pour des soupçons de favoritisme. En effet, parmi les lauréats du concours figurent sa propre famille entre autres son fils, mais aussi des proches collaborateurs, dont un cadre du ministère de la Justice, accusé d’être membre de la commission d’organisation de l’examen.
Une réaction qui a déclenché un tollé dans le pays.
« Mon fils a deux diplômes de Montréal, son père est riche, lui a payé des études à l’étranger« . A déclaré le ministre Ouahbi aux médias lors de son premier interrogatoire sur ces résultats.
Malgré le tollé et colère provoquée chez les non admis à cette épreuve, le ministre de la Justice a décidé d’ignorer les contestations et réclamations et de contourner le problème en maintenant la date de l’examen oral pour la liste des admis.
De leur côté, les candidats non admis au concours ont montré leur volonté de porter plainte et suivre les recours nécessaires pour mettre toute la lumière sur ce scandale.
De manière générale, la nouvelle génération est engagée et a la volonté d’agir, la jeunesse n’attend pas qu’on lui apprenne à devenir une génération citoyenne mais prend les devants et fait entendre sa voix.
Sous pression et au milieu du chahut médiatique, Abdellatif Ouahbi, est allé au plateau de la télévision nationale « 2M » pour donner sa version des faits après les nombreuses révélations insolites suite à sa dernière sortie médiatique.
Abdellatif Ouahbi ne paraît pas s’inquiéter du scandale du concours d’accès à la profession d’avocat où l’odeur de « Favoritisme »,de « corruption » et de « népotisme » se serait fait sentir de loin.
Prêt à enquêter
Le ministre a assuré sur le plateaux de « 2M » qu’il est prêt à enquêter. « Lorsque je vois des noms dont la réussite est contestée, je demande leurs copies. Jusqu’à présent, il n’y pas eu de cas de réussite suspicieuse après avoir vérifié plusieurs dossiers« , a-t-il déclaré.
« 103 candidats ont fait des recours et ont obtenu la revue et la scrutation de leurs copies » ajout-il.
Malgré son passage à la télévision nationale, ses déclarations n’ont apparemment pas satisfait les candidats non admis. Il y a comme un air de méfiance car ce genre de pratique a fait perdre confiance aux institutions nationales.
Pour mieux accompagner et valoriser les engagements de ces jeunes, c’est aux responsables politiques d’être transparents, mieux communiquer avec eux et leur donner les clés pour porter leur projet afin d’agir face aux enjeux de demain.