Le Parlement européen a débattu de la stratégie de l’UE qui vise à stimuler la compétitivité industrielle, le commerce et les emplois de qualité afin de relever les défis liés à la loi américaine sur la réduction de l’inflation.
Les députés européens, lors du débat de cette semaine, ont plaidé pour une « concentration politique plus forte sur la compétitivité industrielle ».
Un député européen, Christian Ehler, porte-parole du groupe PPE pour l’industrie, la recherche et l’énergie, a déclaré : « On parle enfin vraiment de compétitivité industrielle« .
Il a déclaré que la contestation par l’American Inflation Reduction Act montre que l’approche réglementaire du Green Deal de Timmermans a des limites.
L’annonce d’un plan industriel Green Deal montre que la Commission n’avait pas de plan pour aider l’industrie à travers la transition réglementaire de Fit for 55, a-t-il ajouter.
« Timmermans doit maintenant tenir compte de l’échec de sa politique jusqu’à présent. Le véritable défi pour la compétitivité industrielle européenne n’est pas la politique américaine, mais plutôt l’échec de la Commission à respecter la partie commerciale du Green Deal. Maintenant, nous devons agir. Nous devons agir rapidement et de manière décisive – non pas contre nos partenaires transatlantiques, mais avec eux.
Un autre député, Christophe Hansen, a expliqué : « Nous devons continuer à travailler avec nos partenaires américains pour atténuer les désavantages concurrentiels et d’abord faire en sorte que nous devenions nous-mêmes plus compétitifs, par exemple en diversifiant et en élargissant nos partenariats commerciaux pour sécuriser l’accès de nos entreprises à matières premières. Une guerre commerciale ou une course destructrice vers le bas dans les subventions, en choisissant des gagnants et des perdants sur le marché, entre l’UE et les États-Unis n’est dans l’intérêt de personne. Nous chérissons nos liens transatlantiques et sommes convaincus que seules des économies ouvertes seront à la hauteur. Les marchés américains doivent rester ouverts aux produits européens.
Markus Ferber a ajouté : « La loi sur la réduction de l’inflation place l’UE dans une situation difficile. Idéalement, nous pourrions résoudre ce problème à la table des négociations, mais toutes les options doivent être mises sur la table. Les règles de concurrence de l’UE doivent être affinées pour être adaptées à leur objectif dans un monde en évolution rapide. Cependant, cela ne signifie pas que nous ouvrons les vannes et entrons dans une course aux subventions financées par la dette avec les États-Unis. Ce serait une bataille que nous ne pouvons que perdre. Le plus gros problème est un déclin progressif de la compétitivité de l’UE.
« En fin de compte, une subvention ponctuelle n’est presque jamais la raison pour laquelle une entreprise tourne le dos à l’UE. Cependant, cela peut être la goutte d’eau qui fait déborder le vase. Nous devons vraiment réfléchir à la manière de lutter contre les prix exorbitants de l’énergie, de réduire la bureaucratie et d’améliorer la compétitivité globale de l’UE.
« Si la Commission était à moitié aussi engagée à travailler sur la compétitivité de l’industrie européenne qu’elle ne l’est à inventer de nouveaux outils financés par la dette, nous serions mieux placés.«
