La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a proposé une initiative stratégique concernant les avoirs russes gelés détenus à l’étranger, suggérant que l’Union européenne devrait envisager d’utiliser les bénéfices de ces avoirs pour des acquisitions militaires au profit de l’Ukraine.
S’exprimant devant le Parlement européen mercredi, Ursula von der Leyen a souligné le potentiel d’utilisation de ces fonds pour renforcer la sécurité, déclarant : « Il ne peut y avoir de signal plus fort et de meilleure allocation de cet argent que de faire de l’Ukraine, et même de l’Europe, un endroit plus sûr où vivre. »
À la suite de l’invasion russe, environ 260 milliards d’euros de réserves russes ont été gelés, dont près de 70 % en Belgique, plus précisément chez Euroclear.
Ursula von der Leyen a souligné la nécessité d’une action accélérée, notant que s’il n’y a actuellement pas de menace immédiate de guerre, elle ne peut être entièrement exclue.
Elle a fait remarquer : « Le risque de guerre ne doit pas être surestimé, mais nous devons être préparés, et cela commence par le besoin urgent de reconstruire, de reconstituer et de moderniser les armées des États membres. »
Dans les semaines à venir, la Commission dévoilera ses plans en matière de stratégie et d’industrie de défense pour les cinq prochaines années.
Les points d’attention comprendront les acquisitions conjointes et l’accélération de la production d’équipements militaires.
Bien qu’elle ait plaidé en faveur d’une intensification de la collaboration européenne, Ursula von der Leyen a souligné que cela ne devrait pas diminuer l’importance d’une OTAN solide.
Elle a déclaré : « Au contraire, une Europe plus indépendante, en particulier dans le domaine de la défense, est vitale pour renforcer l’OTAN. »
La proposition s’aligne sur les efforts plus larges visant à renforcer les capacités de défense de l’Europe et à favoriser une plus grande autonomie en matière de sécurité.
Elle reflète une prise de conscience de l’évolution du paysage géopolitique et de l’impératif pour l’Europe de s’affirmer comme un acteur proactif et résilient dans la sauvegarde de ses intérêts et de ceux de ses alliés.