Une cinquième personne a été inculpée en France dans le cadre du projet d’attaque de l’ambassade d’Israël à Bruxelles. Il s’agit de la sœur aînée d’un adolescent précédemment mis en examen dans ce dossier.
L’enquête avait débuté en juin 2023, après la découverte de conversations tenues entre plusieurs adolescents, dont un de 15 ans du département d’Indre-et-Loire (centre de la France), vu comme le meneur. Il était question de perpétrer « une action violente » contre l’ambassade israélienne à Bruxelles.
Le projet consistait d’abord à abattre les policiers en faction devant le bâtiment à Uccle, puis à larguer une camionnette « bourrée d’explosifs contre le site. Avant d’exécuter les civils survivants », relatait à l’époque Le Parisien, l’un des premiers médias à faire référence au dossier, en octobre dernier.
Cerveau du projet ?
La jeune femme, âgée de 20 ans, a été interpellée lundi en Indre-et-Loire et inculpée vendredi pour association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteintes aux personnes. « Ce n’est pas l’un des cerveaux du projet d’action violente » mais elle aurait fourni la recette pour fabriquer des explosifs et contribué à la radicalisation de son frère, selon une source policière
Contacté par l’AFP, son avocat n’a pas souhaité commenter l’affaire.
D’après les premiers éléments des investigations dont l’AFP a eu connaissance, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) a identifié plusieurs groupes de messageries chiffrés : un où les adolescents échangeaient sur la fabrication des engins explosifs, un sur l’achat d’armes, un autre sur la cyberattaque envisagée du site de l’ambassade. Les enquêteurs relèvent également des « actes préparatoires » à partir d’avril 2023. Deux adolescents, décrits comme « fascinés » par l’idéologie djihadiste, ont ainsi fabriqué des engins explosifs et se sont filmés en train de les tester.
Les investigations se poursuivent.
Source : Le Soir